A Toulouse, les étudiants pourront pratiquer la méditation entre deux cours. Jacques Igalens, directeur de la Toulouse Business School, souhaite mettre à disposition de ses étudiants une salle de méditation en 2014.
Reproduction ci dessous de l’intégralité de l'article de Jacques Igalens sur son blog.
Cette information a été reprise par le Figaro Etudiant.
Méditation et Gestion
La méditation effraie, elle est trop souvent associée à des noms de gourous voire à des sectes et, à ce titre, beaucoup de cadres ne veulent pas en entendre parler. Dommage car la méditation est très efficace pour lutter contre le stress, l’anxiété, la dépression ( cf.MANOCHA, R. A Randomised Trial of Mental Silence Orientated Meditation for Work-related Stress, Anxiety and Depressive Feelings. Asian Journal of Psychiatry, 2011, vol. 4). Nous savons tous combien nos conditions de travail sont devenues anxiogènes, la tyrannie du mail, l’assujettissement à l’iphone et cette grande utopie du temps réel qui voudrait faire de nous des machines à réaction immédiate. Mais, même sans viser des populations fragilisées par le stress et menacées de « burn out », les recherches prouvent également l’efficacité de la pratique de la méditation sur la santé et le bien-être.
Parmi bien d’autres, Jack de Graaf, a montré en suivant une cohorte de 1 000 employés que la pratique de la méditation provoquait un sentiment accru de bien-être et expliquait, dans une entreprise pharmaceutique hollandaise la diminution de l’absentéisme. Il a même comparé l’efficacité de la méditation à celle de la pratique sportive et il a conclu à la nette supériorité de la méditation.
J’ai pratiqué la méditation il y a quelques années, sous sa forme la plus simple c’est-à-dire en laissant mon esprit libre de toutes pensées parasites. Depuis, je médite de loin en loin, malheureusement je pratique essentiellement en vacances car je ne trouve pas les vingt minutes quotidiennes nécessaires durant l’année, lorsque j’en aurais le plus besoin… Je sais que les grands méditants sont capables de méditer n’importe où et dans n’importe quelles circonstances. Ce n’est pas mon cas, j’ai besoin d’un fauteuil confortable et d’une ambiance très calme sans trop de lumière. Comme toutes choses, la méditation s’apprend et même si ce n’est pas très difficile il vaut mieux être coaché pour apprendre à méditer. J’espère pouvoir consacrer une salle à la méditation dans les nouveaux locaux que mon école, TBS, s’apprête à acquérir. J’aimerais offrir la possibilité aux étudiants qui le souhaitent d’apprendre à méditer, puis mettre à leur disposition ce local pour pratiquer de temps en temps. L’idée m’est venue lorsque je participais à la plus grande manifestation scientifique mondiale en gestion, le congrès de l’AOM (Académy of Management). Tous les matins, les participants qui le souhaitaient pouvaient méditer avant le début des travaux. Je me suis dit que ce qui était bon pour les professeurs ou les chercheurs pouvait également être bon pour les étudiants. Je ne sais pas si d’autres écoles ont déjà pensé à coupler méditation et gestion mais l’expérience vaut d’être tentée.
Méditation et Gestion
La méditation effraie, elle est trop souvent associée à des noms de gourous voire à des sectes et, à ce titre, beaucoup de cadres ne veulent pas en entendre parler. Dommage car la méditation est très efficace pour lutter contre le stress, l’anxiété, la dépression ( cf.MANOCHA, R. A Randomised Trial of Mental Silence Orientated Meditation for Work-related Stress, Anxiety and Depressive Feelings. Asian Journal of Psychiatry, 2011, vol. 4). Nous savons tous combien nos conditions de travail sont devenues anxiogènes, la tyrannie du mail, l’assujettissement à l’iphone et cette grande utopie du temps réel qui voudrait faire de nous des machines à réaction immédiate. Mais, même sans viser des populations fragilisées par le stress et menacées de « burn out », les recherches prouvent également l’efficacité de la pratique de la méditation sur la santé et le bien-être.
Parmi bien d’autres, Jack de Graaf, a montré en suivant une cohorte de 1 000 employés que la pratique de la méditation provoquait un sentiment accru de bien-être et expliquait, dans une entreprise pharmaceutique hollandaise la diminution de l’absentéisme. Il a même comparé l’efficacité de la méditation à celle de la pratique sportive et il a conclu à la nette supériorité de la méditation.
J’ai pratiqué la méditation il y a quelques années, sous sa forme la plus simple c’est-à-dire en laissant mon esprit libre de toutes pensées parasites. Depuis, je médite de loin en loin, malheureusement je pratique essentiellement en vacances car je ne trouve pas les vingt minutes quotidiennes nécessaires durant l’année, lorsque j’en aurais le plus besoin… Je sais que les grands méditants sont capables de méditer n’importe où et dans n’importe quelles circonstances. Ce n’est pas mon cas, j’ai besoin d’un fauteuil confortable et d’une ambiance très calme sans trop de lumière. Comme toutes choses, la méditation s’apprend et même si ce n’est pas très difficile il vaut mieux être coaché pour apprendre à méditer. J’espère pouvoir consacrer une salle à la méditation dans les nouveaux locaux que mon école, TBS, s’apprête à acquérir. J’aimerais offrir la possibilité aux étudiants qui le souhaitent d’apprendre à méditer, puis mettre à leur disposition ce local pour pratiquer de temps en temps. L’idée m’est venue lorsque je participais à la plus grande manifestation scientifique mondiale en gestion, le congrès de l’AOM (Académy of Management). Tous les matins, les participants qui le souhaitaient pouvaient méditer avant le début des travaux. Je me suis dit que ce qui était bon pour les professeurs ou les chercheurs pouvait également être bon pour les étudiants. Je ne sais pas si d’autres écoles ont déjà pensé à coupler méditation et gestion mais l’expérience vaut d’être tentée.
Merci Hanh pour le partage de cette information.
Je trouve que votre article sur l'utilisation de la méditation dans les écoles de commerce est déplacé. j'imagine très bien un DRH faire 20 mn de méditation avant d'annoncer des licenciements à "ses" employés ... Mushotoku, sans but ni profit, on est vraiment loin de l'esprit du zen. Et pour des sympathisants de l'écologie, c'est encore pire ... honte à vous, reprenez vous, excusez vous, ou vous n'êtes plus crédibles ... Jean.
RépondreSupprimerMerci Jean pour cette contribution. Je crois au contraire qu’il est très nécessaire que les élèves d’école de commerce soient au contact de la méditation et de la pleine conscience pendant leurs études. Je ne crois pas que la voie de Bouddha soit de tenir certaines catégories de la population à distance des pratiques zen ... Un cadre dirigeant connecté à lui-même et aux autres cherchera certainement des solutions alternatives, très en amont d’une crise. Ces personnes ne sont pas à assimiler à l’entreprise pour laquelle ils/elles travaillent. Je souhaite les respecter en tant qu’êtres humains, avec le parcours spirituel qui est le leur.
SupprimerOK Thomas, mais dans les entreprises, on avait déjà connu, le training autogène, le saut à l'élastique, l'ascension du Mont Blanc, et maintenant la mode est à la méditation ... Rien de bouddhiste là dedans, il s'agit de gérer les problèmes de burn out, pour être encore plus performant, plus efficace, afin de développer toujours plus la consommation et le capital au détriment de notre mère, la Terre. L'enseignement des écoles supérieures de commerce et la philosophie du Figaro, sont complètement à l'opposé du Dharma, du contrôle de cette soif inassouvie des désirs, des moyens d'existence justes qui ne nous obligent pas à transgresser nos idéaux de compassion ... et de plus, pour les rares étudiants qui seraient perméables au Dharma, c'est leur imposer le problème difficile de la double contrainte: la puissante BMW ou la sobriété heureuse. Je persiste à penser que cet article, n'est pas en cohérence avec le contenu, la philosophie et l'éthique de "notre" site. Jean.
SupprimerLa diversité des opinions est une richesse ... « notre » richesse.
RépondreSupprimerNombreux sont les étudiants d’école de commerce (de la génération Y) qui se posent des questions sur le monde tel qu’il est, qui décident à l’issu de leurs études de faire une pause, de faire le tour du monde pour aller à la rencontre de la vie, de devenir entrepreneur social à leur retour ... Ces jeunes existent, j’en ai rencontré des dizaines. Ils se sont constitués en collectifs : OuiShare, MakeSense, DiscoSoup. Oui, ils sortent presque tous des écoles de commerce .... et ils ont soif de spiritualité et soif de rencontres sur ces sujets. Les écoles de commerce en tant qu’institutions vont devoir s’adapter au fait que nombre de leurs étudiants sont plus que des bobos, ce sont des créatifs culturels en devenir. Je suis heureux de pouvoir contribuer au travers des Pissenlits Généreux à l’observation de cette heureuse transformation. Et pour tous ceux qui feront le choix de l’entreprise, ils auront goûté à une forme de connexion à eux-mêmes qui les aidera à être davantage connectés aux autres et au vivant. Mazel tov ! ;o)