TEXTE : Être jeune (Gal Mc Arthur)


ÊTRE JEUNE
 
La jeunesse n’est pas une période de la vie,
elle est un état d’esprit, un effet de la volonté,
une qualité de l’imagination, une intensité émotive,
une victoire du courage sur la timidité,
du goût de l’aventure sur l’amour du confort.
 
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années :
on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal.
Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme.
Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs
sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre
et devenir poussière avant la mort.
 
Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille. Il demande
comme l’enfant insatiable : Et après ? Il défie les événements
et trouve de la joie au jeu de la vie.
 
Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute.
Aussi jeune que votre confiance en vous-même.
Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.
 
Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif.
Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages
de la nature, de l’homme et de l’infini.
 
Si un jour, votre coeur allait être mordu par le pessimisme
et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.
  
D’après Général Mac Arthur 1945
  
(merci No-Yon pour ce partage)

CONTE : Le lion et le chacal
















"Le lion et le chacal"

Voici l’histoire d’un lion puissant qui vivait dans une vaste plaine herbeuse. Bien qu’il fut gentil, la plupart des animaux le craignaient et il n’avait pas beaucoup d’amis. Mais tout cela devait changer quand un jour, le lion eut des ennuis. 

Voulez-vous savoir ce qui arriva ?
Voyons si nous pouvons le découvrir !

Eh bien…Ce jour-là, le lion se mit en route pour aller explorer l’autre extrémité de la plaine. Au bout d’un certain temps, comme il commençait à avoir soif, il descendit jusqu’au grand lac pour boire. Il barbota un peu et lapa l’eau fraiche. Mais quand il tenta de regagner la rive, il sentit qu’il s’enfonçait doucement dans la vase. Il essaya de se dégager, mais plus il luttait, plus il s’envasait. Il regarda le soleil pour qu’il lui vienne en aide, mais celui-ci était en train de se reposer derrière un amas d’épais nuages sombres. Quand vient le soir et que la lune monta dans le ciel sombre, le lion était toujours coincé dans l’eau. Il appela la lune à son secours, mais elle était trop occupée à bavarder avec une étoile pour l’entendre. Il ne tarda pas à renoncer à l’espoir d’être secouru un jour.

A ce moment-là un petit chacal arriva en chantonnant.
« Mon Dieu ! Un lion ! » s’exclama-t-il.
Interloqué et terrifié, le chacal s’apprêtait à bondir dans le sous-bois pour se mettre à l’abri quand le lion l’appela :
« Aidez-moi ! Monsieur le Chacal, aidez-moi, s’il-vous plait ! Je suis complètement pris dans cette vase.

- Le roi de la jungle me demande de l’aider ? » songea le chacal avec étonnement.
Se tournant vers le lion, il dit :
« Mais si je vous libère, vous ne ferez qu’une bouchée de moi !
- Non, je vous le promets, et je suis un lion de parole. N’ayez pas peur, s’il vous plait, dit le lion. Si vous m’aidez, je serai votre ami pour toujours. »

Comme le chacal était une âme charitable qui n’aimait pas voir les autres souffrir, il prit son courage à deux mains et s’approcha du lion. Il se mit à creuser encore et encore en soufflant comme un bœuf, et finit par dégager la vase autour des grosses pattes du lion. En faisant un effort monumental, celui-ci réussit à les sortir l’une après l’autre de la vase. Puis il escalada la rive tant bien que mal, secoua sa longue crinière, et rejetant sa tête en arrière, il rugit :

« Je suis libre ! Et c’est entièrement à toi que je le dois, mon ami. Il est tard, et il fait nuit, et j’habite loin d’ici. Pourrais-tu m’aider encore en me permettant de passer la nuit chez toi ? demanda-t-il.

- Eh bien, euh…fit le chacal sans conviction.
- Bien sur, je te donne ma parole que je ne vous ferai aucun mal, à toi, et à ta famille, interrompit le lion, qui voyait bien l’inquiétude de son nouvel ami.
- Si tu le promets, dans ce cas, je suppose que…oui, tu es le bienvenu, mais ma maison est petite et sans grand confort », répondit le chacal, qui voyait qu’il pouvait faire confiance au lion.

Ils prirent donc le chemin de la maison du chacal. En voyant arriver le lion, Mme Chacal fut interloquée et les petits chacals eurent si peur qu’ils coururent se cacher derrière son dos.

« Ne vous inquiétez pas, mes chéris. Le lion est mon ami », déclara fièrement le chacal, avant d’expliquer comment il l’avait sauvé de la vase. Mme chacal restait plutôt méfiante. Mais le lion dit :

« Aujourd’hui, tu m’as rendu un grand service, mon ami. En tant que roi de la jungle, je voudrais te remercier de ta grande gentillesse en prenant désormais soin de toi et de ta famille. Je voudrais que tu viennes vivre avec moi et les miens dans notre luxueuse tanière royale. »

Après s’être consultés, les chacals acceptèrent, et le lendemain matin, ils se mirent tous en route pour la tanière du lion. Les familles cohabitèrent dans la joie, et, au fil du temps, le lion et le chacal devinrent les meilleurs amis du monde.

Cependant, leur amitié en vint peu à peu à contrarier la lionne, qui se mit à craindre que le lion n’aime la famille du chacal plus que la sienne. Plus elle s’attardait sur cette pensée, plus les graines de la jalousie de mirent à pousser dans son cœur jusqu’à prendre le pas sur toute autre considération. Un jour, elle décida donc que la famille Chacal devait s’en aller.

A partir de ce moment-là, dès qu’elle se trouvait seule avec Madame Chacal, la lionne trouvait à redire à son comportement ou critiquait les petits chacals.

Au début, Madame Chacal ne prêta pas attention aux manières désagréables de la lionne, mais un jour, après une journée particulièrement horrible, elle finit par dire à son mari :

« Je crains que nous ne soyons plus les bienvenus ici. Madame Lionne se plaint de tous mes faits et gestes. Le lion doit vouloir que nous partions. »

Toutefois, ne croyant pas que le lion puisse rompre sa promesse, le chacal alla le trouver immédiatement et lui dit :

« Mon ami, peut-être avons-nous abusé de ton hospitalité ; ton épouse semble ne plus vouloir de nous ici ; veux-tu que nous partions ? »

Surpris, le lion interrogea sa femme :
« Est-ce la vérité, ma chère ? Veux-tu que nos amis s’en aillent ? »
Levant tristement les yeux, Madame Lionne répondit :
« Je suis désolée, mais ces derniers temps, tu sembles faire passer la famille Chacal avant la tienne. Tu ne sembles plus te soucier beaucoup de nous.

-Ma femme chérie ! répondit le lion. Je t’assure que mon amour pour toi et nos lionceaux n’est nullement amoindri par celui que je porte à nos amis. Quand le chacal m’a sauvé la vie, je suis devenu son obligé pour le restant de mes jours, c’est pourquoi je leur ai offert ma protection, à lui et à sa famille. Prendre soin d’eux ne fait qu’enrichir l’amour que j’ai pour toi et pour nos petits. »

En entendant cela, la lionne eut terriblement honte de sa jalousie ; elle s’excusa longuement auprès de la famille Chacal et, à compter de ce jour, elle devint très amie avec la charmante Madame Chacal.

Dès lors, les deux familles vécurent jusqu’à la fin de leurs jours dans le plaisir de leur compagnie mutuelle ; plus jamais il n’y eut entre elles l’ombre d’un ressentiment ou d’une dispute. Et, des générations durant, leurs descendants vécurent heureux ensemble. »

Parfois, il est facile de laisser la peur et la jalousie obscurcir son jugement.
Le sage sait qu’il y a assez d’amour dans son cœur pour toutes les créatures qui peuplent le monde.

merci aux soeurs de l’inspir pour ce partage