VIDEO : L'Université des Va-nu-Pieds

A Rajasthan, en Inde, une école hors du commun forme hommes et femmes venant de milieux ruraux -- illettrés pour la plupart -- pour devenir ingénieurs en énergie solaire, artisans, dentistes et docteurs dans leur propre villages. Elle s'appelle l'Université des Va-nu-pieds, et son fondateur, Bunker Roy, nous explique comment elle fonctionne.


SANTÉ : Réguler la consommation en sucre

Mes Courses pour la Planète est décidément un site à suivre. Je vous invite à souscrire à sa newsletter. Vous trouverez ci-dessous un de leurs articles qui revient sur un article paru tout récemment dans Nature, une revue scientifique de renommée internationale. Pour ceux qui le souhaitent, vous pouvez aussi lire l’article de Nature en anglais.



Des scientifiques militent pour réguler la consommation de sucre comme celle de l'alcool ou du tabac (Edité le 17 février 2012)

La commercialisation (et la consommation) de sucre doivent-elles être mises sous surveillance, comme celle d'autres substances dangereuses, l'alcool en tête ? C'est en tout cas la question que pose un article récent paru dans le journal Nature par trois chercheurs américains, spécialistes de l'obésité, de l'Université de Californie. Leur argument : le sucre, sous toutes ses formes (qu'il s'agisse de sirop de glucose-fructose ou de saccharose), est aussi toxique pour la santé humaine que des substances dont la commercialisation et la consommation sont très contrôlées, comme l'alcool. Rappelant un certain nombre de statistiques sur l'obésité et d'autres maladies métaboliques (comme le diabète de type II) et citant un rapport des Nations-Unies qui soulignait en 2010 que ces maladies liées au mode de vie font désormais plus de morts que les maladies infectieuses (36 millions de décès soit 63% du total étaient dus en 2008 à des maladies non transmissibles liées à des facteurs de risque évitables : alcool, tabac et… mauvaise alimentation couplée à la sédentarité), ils militent pour des réglementations plus sévères, partout dans le monde. En effet, d'après ce rapport des Nations-Unies, l'alimentation est la seule des trois causes majeures de ces maladies chroniques à ne pas être régulée par les gouvernements pour protéger la santé publique - alors que le tabac et l'alcool le sont depuis longtemps. 



L'un des auteurs de l'article, le pédiatre-endocrinologue Robert Lustig, est d'ores et déjà réputé pour son argumentation ferme sur ces sujets (voir notamment sa conférence en ligne, "Sugar : the bitter truth" qui vient de passer les 2 millions de spectateurs sur YouTube). Pour lui, la toxicité du sucre n'a rien à voir avec les calories, elle est liée à la façon dont le corps humain métabolise le sucre d'une manière qui nuit systématiquement à la santé, stimulant les réactions inflammatoires à l'origine des maladies cardiaques, du cancer et du diabète. Plus encore : tous les critères servant à justifier le contrôle de l'alcool (tentant, présent partout, toxique et addictif) sont selon lui et ses co-auteurs applicable au sucre. "Historiquement", écrivent-ils, "le sucre n'était disponible pour nos ancêtres que quelques mois par an, dans les fruits lors de la récolte, ou sous la forme de miel, placé sous la garde des abeilles. Mais récemment, le sucre a été rajouté à quasiment tous les aliments transformés, limitant le choix du consommateur. Alors que la nature avait fait le sucre rare, l'homme en a saupoudré partout." Et d'argumenter sur des stratégies proches de ce qui s'est fait sur le tabac ou l'alcool : des taxes sur les produits sucrés, des limites d'âge sur les achats de produits sucrés, une annonce obligatoire des taux de sucres ajoutés et une limitation de la publicité sur les aliments sucrés... Des arguments qui ne remportent pas l'adhésion de l'establishment médical français (voir notamment cet article du Figaroet la position de la Société Française de Pédiatrie), étonnamment conservateur sur ce coup.


VIDEO EN ANGLAIS : CONFÉRENCE DE ROBERT LUSTIG, UN DES AUTEURS DE L’ARTICLE DE ‘NATURE’ :

CONCEPT : B Corporation, des entreprises avec un ADN responsable

Article issu du site Mes Courses pour la Planète : un site web à tendance écolo-bio-durable qui se définit comme "le premier guide pratique en ligne de la consommation responsable, à l’attention de tous ceux qui veulent porter un autre regard, plus informé, sur leurs choix quotidiens et cherchent des produits ou pratiques plus responsables. » J’ajoute que c’est une mine d’informations ! Merci Raphaëlle pour ce partage.

Patagonia, entreprise-pionnière d'un no
uveau statut légal pour les entreprises responsables

Les Etats-Unis, on le sait, sont un grand pays, capable du pire mais aussi du meilleur. La preuve : du côté de la responsabilité sociale des entreprises, une grosse poignée de PME innovantes (dont beaucoup basées en Californie) s’attèlent depuis 2006 à promouvoir un nouveau statut légal pour les entreprises, baptisé "B Corporation", ou entreprise bénéfique. 

De quoi s’agit-il ? Le label "B Corporation" est géré par une association, baptisée B Lab, créée en 2006 par trois entrepreneurs de Philadelphie ayant fait fortune dans le matériel sportif et l’immobilier, et qui souhaitaient se consacrer à la promotion d’un modèle plus responsable d’entreprise. Concrètement, les entreprises qui prétendent devenir une "B corporation" doivent d’abord se plier à un audit très pointu de leurs performances sociales et environnementales, de leurs pratiques industrielles et d’achats, mais aussi de l’utilité sociale de leurs produits. Un référentiel a été élaboré pour cela par B Lab et les entreprises fondatrices (parmi lesquelles on trouve notamment la société de distribution de fournitures de bureaux engagée Give Something Back, qui reverse tous ses profits non-réinvestis à des causes) et il faut avoir une note minimale de 80 sur 200 pour pouvoir prétendre au statut de "B Corporation". Mais surtout, elles acceptent de modifier très officiellement leurs statuts et les autres documents-clefs fixant le cadre légal de leur activité, selon le modèle juridique développé par les entreprises fondatrices. L’exercice vise à rendre explicite le fait qu’elles ne se consacrent pas uniquement à la maximisation de la valeur pour l’actionnaire, mais qu’elles élargissent le champ des intérêts pris en compte avec une "déclaration d'interdépendance" qui inclut ceux de la société, des consommateurs, des salariés et de l’environnement au sens large – sans évidemment oublier les actionnaires pour autant. 

Ainsi, l’engagement social et environnemental est alors intégré à l’ADN de l’entreprise, de sorte qu’un nouveau management, de nouveaux actionnaires ou même un nouveau propriétaire ne peut revenir à un modèle classique, et doit respecter ce pour quoi l’entreprise existe, légalement. A contrario, les fondateurs du modèle misent sur le fait que les "B corporations" attireront du coup des investisseurs motivés par la dimension éthique de leurs activités et bien décidé à la préserver voire à la développer ! Autre avantage du modèle : les entreprises qui ont désormais le label "B Corporation" peuvent faire entendre leur voix collectivement notamment en lobbying… et peuvent utiliser leur statut pour se différencier aux yeux des clients ou des investisseurs.

Le projet est un succès, au-delà sans doute des espérances de ses fondateurs : 506 entreprises américaines sont désormais certifiées "B Corporation" (dont les fabricants de détergents écologiques Method ou Seventh Generation, le studio de création Free Range, la filiale américaine d'Alter-Eco, etc.) et surtout, sept Etats américains en ont fait un statut légal : après le Maryland en avril 2010 : le Vermont, Hawaii, la Virginie, la Californie, le New Jersey, New-York (en décembre dernier) et dans une moindre mesure le Colorado, la Caroline du Nord, la Pennsylvanie et le Michigan ont suivi. La ville de Philadelphie, de son côté, accorde depuis 2009 des avantages fiscaux aux entreprises certifiées. En Californie, le cadre juridique est entré en vigueur depuis le premier janvier 2012 et le leader du textile éthique Patagonia a été l'une des toutes premières firmes à choisir cette option en cohérence avec les valeurs de l'entreprise, qui a décidément toujours un train d'avance...


                                                                    ***

Pour ceux qui comprennent l’anglais et qui souhaitent en savoir plus, vous pouvez visionner une vidéo TED d’une conférence de Jay Coen Gilbert.

Jay Coen Gilbert shares his vision to harness the power of business to solve society's problems through B Corporations -- a new standard labeling socially and environmentally responsible companies. B Corps will help corporations be profitable while solving society's problems.


VIDEO : La Nouvelle Marche de l'Empereur

Vous vous souvenez de La Marche de l’Empereur ? C’est un documentaire réalisé par Luc Jacquet en 2004 et qui a remporté, l’année suivante, en 2005, un grand succès en salles. Voici une vidéo où vous retrouverez de belles images de l’Arctique, dans l’esprit du documentaire de Luc Jacquet. Les réalisateurs de ces images, Ruedi et Priska Abbühl, sont un couple suisse fortement impliqués dans la défense de la Nature. La musique est Mike Rowland. Elle est tirée de l’album ‘My Elfin Friends’.  


Les dernières images de la vidéo nous adressent un message fort : « Message to Big Oil from Wildlife Defenders, ‘No’ to Arctic Drilling! ». Cela signifie : « Ceci est un message à l’intention de l’industrie du pétrole, de la part des défenseurs de la nature : ‘Non’ aux forages dans l’Arctique!". No comment. 





Merci à Maryse pour ce partage. 

ARTICLE : Comment je me suis désintoxiqué de Twitter







Encore une petite perle d’article, édité par le magazine CLES, un magazine à suivre. Merci Maryse !

C’est quoi CLES ? CLES
- Retrouver du sens (c’est le nom complet) a été créé en septembre 2010 par Jean-Louis et Perla Servan-Schreiber. L’objectif de cette parution est d'aider à prendre un peu de recul par rapport à notre époque. Une époque certes passionnante mais aussi débordante, et parfois un peu difficile à comprendre et à vivre. Edité tous les deux mois CLES-Retrouver du Sens parle de Cultures, Philo, Psycho, Sagesses, Ecologie, Santé, Sciences, Styles et d'Humour.



Je me suis désintoxiqué de Twitter chez les moines
Par Cyrille de Lasteyrie

« Prenez un homme ultraconnecté (c’est moi), dans la force de l’âge (41 ans), ôtez-lui ses jouets (iPhone, iPad, iPod, iMac), débranchez-le (Facebook, Twitter, blogs) et placez-le sept jours dans le silence absolu d’une abbaye cistercienne.


Précisez que cet homme ne croit plus en Dieu depuis ses 18 ans, vous obtenez des angoisses, des sueurs froides, d’énormes remises en question, des réflexions sur le sens de la vie, de la mort et du temps qui passe.

Chef d’entreprise, j’avais la tête pleine, le disque dur en surrégime, j’étais comme un hamster courant en apnée dans sa roue. Dans l’organisation de mon temps, Internet avait pris le pas sur la télévision, la lecture, le cinéma et l’ensemble de mes loisirs. Besoin de me nourrir d’informations à l’excès ? D’échanger avec l’Autre ? De me distraire ? J’étais connecté aux réseaux sociaux plus de quatre heures par jour. Quand j’ai dit à ma femme que je voulais « arrêter le chronomètre », elle n’a pas semblé surprise. Elle a souri et m’a dit de foncer. Foncer pour arrêter de foncer. Mais foncer où ?

Je voulais le silence et la paix de l’esprit, j’ai tapé « abbaye + trappiste » sur Google – on ne se refait pas –, visité une quinzaine de sites et porté mon choix sur celle qui me semblait la plus belle : l’abbaye de Sept-Fons, aux confins de l’Allier, de la Saône-et-Loire et de la Nièvre. Google Maps m’indiquait trois cent quinze kilomètres. Assez loin pour prendre de la distance, assez proche pour revenir en cas d’urgence (précisons que la peur de la mort me suit comme mon ombre et que je passe plus de temps à imaginer le pire qu’à me réjouir du meilleur).

Quelques jours plus tard, valise en main, porté par le rythme des rails, je pense à mon père décédé brutalement en août 2008, à 64 ans. 64 ans, c’est jeune pour un vieux. Je me demande ce qu’il dirait s’il me voyait là, en route vers un voyage intérieur un peu étrange, anachronique et peut-être superflu. Qu’est-ce que je fous là ? Le frère hôtelier est un grand gaillard au regard bienveillant. Il me montre ma chambre, la numéro 20. Un lit simple, un lavabo dont le robinet goutte, une armoire et une petite table avec une bible dessus, voilà tout le confort dont je vais profiter. La douche est à l’étage, quelque part au fond du couloir, les toilettes aussi.

J’y suis enfin. En temps normal, j’aurais tweeté quelque chose du genre « Impression de retourner à l’armée, avec personne dans ma chambrée et l’Esprit saint en guise de caporal-chef ». Cent huit caractères pour livrer au monde un point route tout en essayant d’être spirituel. Twitter est un journal extime, il couche sur la Toile le trajet de votre existence. S’arrêter de tweeter, c’est disparaître de la mémoire des autres. Un risque énorme quand on a peur de la mort…

LIRE LA SUITE DE L’ARTICLE SUR LE SITE DE CLES-RETROUVER DU SENS

VIDEO : Guy Corneau 'Père manquant, fils manqué'

Nombre d’entre nous ont eu, dans leur parcours, l’opportunité d’entrer en contact avec un ouvrage de Guy Corneau, le psychanalyste québécois qui a initié le Réseau Hommes, groupes de paroles à l’attention des hommes. 


Un homme que je connais m’a récemment transféré cette vidéo en me disant que cela l’avait touché (Merci Christophe pour ce lien). Je la partage ici, et j’en profite pour faire référence (plus bas) à son célèbre ouvrage : Père Manquant, Fils Manqué. 




Note insérée sur Youtube

Le psychanalyste québécois de renommée internationale, Guy Corneau, revient sur l'évolution du rôle des pères de génération en génération et sur les relations père/fils/mère. Il nous confie sa propre expérience. Son ouvrage ne traite pas seulement de l'absence physique du père ; il s'interroge sur le silence qui isole aujourd'hui les pères des fils et qui donne à ces derniers l'impression d'avoir été mal paternés.

Et si ces pères manquants avaient inévitablement engendré des fils manqués ? Cette question cruciale a amené Guy Corneau à se demander pourquoi la condition d'homme est si inconfortable aujourd'hui, pourquoi les hommes ont peur de l'intimité, pourquoi ils redoutent cette agressivité qu'ils refoulent au plus profond d'eux-mêmes, pourquoi ils se sentent obligés de jouer les héros, les éternels adolescents, les séducteurs, les bons garçons... pourquoi il est si difficile de devenir un homme à part entière dans nos sociétés où les rites initiatiques de l'adolescence ont disparu. Ce livre est important parce qu'il rompt le silence. Pour les fils manqués, c'est la seule façon de guérir le père blessé en eux. 


Note de l'Editeur
Pourquoi les hommes se coupent-il de leur sensibilité ? Pourquoi ont-ils si peur de l'intimité ? Pour le comprendre, Guy Corneau, célèbre psychanalyste, nous invite à interroger la relation entre les fils et leur père. Le silence de la figure paternelle entraîne chez les jeunes garçons une incertitude par rapport à leur masculinité et un manque qui perdure jusque dans l'âge adulte. Devenus grands, les hommes s'empresseront de dissimuler leurs blessures derrière un masque : le séducteur, le bon garçon, l'éternel adolescent, le héros, etc. Père manquant, fils manqué, un livre majeur, permet aux hommes comme aux femmes de mieux comprendre les enjeux de la masculinité contemporaine et donne des clés essentielles pour que les hommes reconquièrent leur authenticité... en rompant le silence.

LIVRE : Les 5 principaux regrets de ceux qui vont mourir

Les cinq principaux regrets de ceux qui vont mourir
Ceci est la traduction libre d’un article paru le 1er février 2012 dans le Guardian, quotidien britannique. (lien de la version originale pour ceux qui lisent l’anglais)

Une infirmière aux soins palliatifs a enregistré les regrets les plus partagés, de ceux qui vont mourir. 
Aucune mention de davantage de sexe ou de sauts à l'élastique. Parmi les plus cités : «Je n’aurais pas dû travailler autant". Et vous ? Quel serait votre plus grand regret si c'était votre dernier jour de la vie ?

Bronnie Ware est une infirmière australienne qui a passé plusieurs années à travailler dans un service hospitalier de soins palliatifs, ce service qui accueille des patients avec moins de 12 semaines à vivre. Elle a compilé ce dialogue dans un blog intitulé "Inspiration et Chai", qui a attiré sur lui suffisamment d’attention pour devenir un livre intitulé "Les cinq principaux regrets de ceux qui vont mourir".

Ware décrit la clairvoyance incroyable que ces personnes acquiert à la fin de leur vie, et comment nous pourrions apprendre de leur sagesse. "Lorsqu'ils sont interrogés sur ce qu’ils auraient fait différemment » dit-elle, « certains sujets reviennent très très fréquemment."

Voici les cinq principaux regrets de ceux qui vont mourir, comme en témoigne Ware:

1. J’aurais aimé avoir eu le courage de vivre une vie qui me correspond, et non pas la vie que les autres attendaient de moi.
«Ceci est le regret le plus partagé tous. Quand ces personnes réalisent que leur vie est sur le point de se terminer, et qu’ils la regardent avec clarté, il leur est facile de voir combien de leurs rêves n’ont pas été réalisés. La plupart n’ont pas même honoré la moitié de leurs rêves et meurent en sachant que c’est le résultat de choix qu'ils ont fait, ou pas fait. Aussi, la santé apporte une liberté dont très peu se rendent compte, jusqu'à ce qu'ils ne l'aient plus. "

2. Je regrette d’avoir travaillé si dur.
« Cette phrase a été formulée par tous les patients-hommes. Ils ont raté la jeunesse de leurs enfants et n’ont pas consacré suffisamment de temps à leur partenaire. Les femmes ont également mentionné ce regret, mais -question de génération- ces femmes plus âgées n’étaient pas, pour la plupart, soutien de famille.Tous les hommes regrettent profondément d’avoir consacré leur existence à leur travail. "

3. J’aurais aimé avoir eu le courage d'exprimer mes sentiments.
"Beaucoup de personne ont mis leurs sentiments de côté, afin de maintenir la paix avec leur entourage. De fait, ils se sont installés dans une existence médiocre et n'ont jamais été celui/celle qu’ils étaient vraiment capables de devenir. Ils ont développé des maladies liées à l'amertume et le ressentiment que ce mode de vie a engendré. "

4. Je regrette de ne pas avoir su rester en contact avec mes amis.
«Souvent, ces personnes ne réalisent pas l’importance des vieux amis jusqu'à ce qu’ils soient à seulement quelques semaines de mourir, et il n'est pas toujours possible de les retrouver. Beaucoup étaient tellement pris par leurs propres vies qu'ils ont laissé ces belles amitiés se déliter au fil des ans. Il existe de profonds regrets pour ne pas donner à ces amitiés les efforts et le temps qu'elles méritaient. Au moment de mourir, la présence des vrais amis peut manquer. "

5. J’aurais dû m'autoriser à être plus heureux.
«Il s'agit d’un regret surprenant et pourtant récurrent. Beaucoup ne se rendent pas compte jusqu’au moment de leur mort, que le bonheur est un choix. Ils étaient restés coincés dans des vieux schémas et leurs habitudes. Le soi-disant « confort » a éteint leurs émotions, et même leur intégrité physique. La peur du changement fait qu'ils ont prétendu, pour les autres, et pour eux-mêmes, être heureux, alors qu'
à l'intérieur, ils aspiraient à rire comme des enfants et à dire/faire des bêtises. "


Il y a de nombreux posts sur le blog des 'Pissenlits Généreux' qui traitent du bonheur. Je vous invite à écrire le mot « bonheur » dans la recherche (colonne de droite) et à explorer les différents articles. 

LIVRE : Jeremy Rifkin, La 3ème révolution industrielle





Jeremy Rifkin (né aux USA en 1945) est un essayiste américain, spécialiste de prospective économique et scientifique. C’est quoi la prospective ? C’est élaborer des scénarios possibles de notre futur sur la base de l'analyse des données disponibles aujourd’hui. Rifkin a acquis une grande influence en Europe en tant que conseiller de dirigeants de gouvernement et de chefs d’État. Ses articles apparaissent dans de nombreux journaux européens. Bien que beaucoup de ses idées soient critiquées, il exerce une influence sur l'opinion publique et les politiques publiques aux États-Unis et en Europe.

Pourquoi mentionner son dernier ouvrage, ‘La 3ème révolution industrielle’, sur le blog des Pissenlits Généreux ? Parce que Rifkin établit un lien intéressant entre l’apparition des nouvelles technologies de l’information et de la communication (les fameuses NTIC) et la mise en place de nouvelles solutions énergétiques (solaire, éolien, biomasse ...). Au regard des deux révolutions industrielles précédentes, c'est un changement de paradigme, qui annonce, selon lui, la 3ème révolution industrielle. Je rentre à peine d’Hamburg où j’étais en voyage d’étude. C’est une ville à la pointe des énergies renouvelables et qui est en train d’orienter toute son industrie autour des thématiques de durabilité en matière d’énergie. Nous avons visité des universités techniques, des centres de recherches, des espaces de rénovations urbaines et partout, la réduction de la consommation en énergies ou bien les énergies nouvelles sont un business. C’est d’autant plus intéressant que ce sont les initiatives particulières qui sont encouragées et non pas un plan Top-down imposé par l’Etat. C’était comme avoir une illustration ‘in vivo’ des thèses de Rifkin.



Je vous invite à visiter le site ECOLO-INFO, qui a fait une fiche de lecture du livre. Ce site, né en 2007, est une mine d’information sur les sujets liés à l’écologie et et plus globalement au développement durable.

Extrait de la fiche de lecture :
"Toute grande ère économique se caractérise par l’introduction d’un nouveau régime énergétique. Et toute activité économique est un emprunt aux réserves énergétiques et matérielles de la nature. La crise énergétique, le changement climatique et le développement durable représentent un triple défi. (...)

Comme les deux révolutions industrielles ont donné naissance au capitalisme et au développement des marchés intérieurs ou aux Etats-nations, la troisième révolution industrielle verra des marchés continentaux, la création d’unions politiques continentales et des modèles économiques différents. Cette révolution encourage l’échange d’énergie entre les continents. Cela requiert une gouvernance continentale et en réseau, reflétant le caractère de la Troisième Révolution Industrielle. L’Union Européenne est le projet le plus abouti, et va devenir un seul marché intégré et indivisible, une communauté continentale."

FRANCE INTER, LE 5 FÉVRER 2012 : JÉRÉMY RIFKIN EST L’INVITÉ DE STÉPHANE PAOLI (merci Françoise pour l’info)

Ses derniers ouvrages en français


  • 2012, La troisième révolution industrielle. Comment le pouvoir latéral va transformer l'énergie, l'économie et le monde Éditions Les Liens qui libèrent.
  • 2011, Une nouvelle conscience pour un monde en crise. Vers une civilisation de l'empathie, Éditions Les Liens qui libèrent.
  • 2005, Le rêve européen, Fayard.
  • 2002, L'économie hydrogène : après la fin du pétrole, la nouvelle révolution économique, La Découverte
  • 2000, L'âge de l'accès : la vérité sur la nouvelle économie, La Découverte


VOIR AUSSI LA VIDEO « LA CIVILISATION EMPATHIQUE » (RSA Animate)

LIVRE : Vérité sur les maladies émergentes (Françoise Cambayrac)

Françoise Cambayrac dénonce dans cet ouvrage l'intoxication aux métaux lourds et plus particulèrement au mercure, par amalgames dentaires. Cette intoxication "chronique" jouerait un rôle dans différentes maladies modernes comme la fibromyalgie, l'autisme, la fatigue chronique, ou la maladie d'Alzheimer.

Conseil de lecture par Marie-Jeanne : «  Ce livre a été une grande découverte pour moi qui souffre également de symptomes inexpliqués, pouvant faire penser à une fibromyalgie. Nombre d’effets secondaires décrits dans le livre sont ceux dont je souffre. Je cherche actuellement à vérifier qu’il s’agit bien d’un empoisonnement au mercure en suivant les conseils du livre et en supprimant de mon alimentation les produits laitiers et le gluten. Merci à Françoise Cambayrac d’avoir partagé son expérience. Je conseille la lecture de ce livre pour la prise de conscience de l’importance des répercussions possibles des amalgames dentaires. C’est un sujet tabou sur lequel il est difficile de se documenter. » 

Le site officiel de Françoise Cambayrac est une mine d’information avec de nombreux commentaires de lecteurs et témoignages de guérison. http://francoise-cambayrac.org/


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Bonjour
Je suis Françoise Cambayrac, auteur des livres "Vérités sur les maladies émergentes" et "Maladies émergentes: comment s'en sortir? présentés ici. Je vous remercie d'avoir la gentillesse de modifier la présentation de mes livres sur votre site car je viens de changer d'éditeur.
Les nouvelles éditions 2015 et 2016 de mes livres, remises à jour, améliorées et augmentées de nombreux éléments, et de nouveaux témoignages de guérison, avec encore plus de détails et de conseils pratiques, et une fiche de compléments alimentaires encore plus précise, et commentée, pour mieux s'en sortir, sont maintenant disponibles à 20 € chez JML éditions.
Merci d'avoir la gentillesse d'effectuer la mise à jour en donnant les liens soit vers amazon :
http://www.amazon.fr/Maladies-%C3%A9mergentes-comment-sen-sortir/dp/2955308609/ref=sr_1_3?s=books&ie=UTF8&qid=1432308503&sr=1-3&keywords=maladies+emergentes+comment+s%27en+sortir
et
http://www.amazon.fr/V%C3%A9rit%C3%A9s-Maladies-%C3%A9mergentes-Fran%C3%A7oise-Cambayrac/dp/2955308617/ref=pd_sim_14_1?ie=UTF8&refRID=1EGC4VWXA5RKNBADQH42

soit vers mon site http://francoise-cambayrac.org et/ou mon e-mail :
f.cambayrac@orange.fr où l'on peut le plus facilement commander mes livres.

les anciennes éditions sont actuellement vendues d'occasion à des prix exorbitants sur Price minister, FNAC etc. C'est donc important de faire savoir que le prix normal de mes livres est 20 €
N'hésitez pas à me réclamer les nouveaux visuels 
Merci de votre aide
Françoise Cambayrac
http://francoise-cambayrac.org
f.cambayrac@orange.fr



























NOTE DE L’ÉDITEUR :
Preuves à l'appui, l'auteur démontre que beaucoup des nouvelles maladies de notre époque (fatigue chronique, fibromyalgie, spasmophilie, électrosensibilité, maladies auto-immunes, allergies, Alzheimer, autisme...), réputées incurables, et que bien des médecins considèrent, pour certaines, comme purement imaginaires, peuvent trouver leur explication dans une intoxication de l'organisme.Et elle incrimine le mercure, notamment celui des amalgames dentaires, mettant ainsi en évidence un formidable scandale de santé publique. Là où son second livre, Maladies émergentes, comment s'en sortir ?, se voulait un recueil de témoignages et un guide pratique destiné aux intoxiqués chroniques, Vérités sur les maladies émergentes est conçu comme une véritable thèse médicale, étayée de preuves scientifiques issues des travaux de chercheurs du monde entier, et accessible au grand public comme aux professionnels de la santé.

Mise à jour et parfaitement complète, cette nouvelle édition devrait achever de convaincre les plus sceptiques de la gravité de la situation. 


Ancienne fibromyalgique, Françoise Cambayrac a pu observer les effets nocifs du mercure dans sa propre famille, intoxiquée sur trois générations. Guérie et informée du danger insoupçonné des amalgames dentaires par un médecin précurseur et courageux, aujourd'hui disparu, elle a entrepris de transmettre son héritage à travers deux livres publiés aux Editions Mosaïque-Santé. En partageant son expérience et les conclusions du vaste travail de recherche qu'elle a mené sur le sujet, elle lève le voile sur ce qui pourrait être l'un des plus grands scandales de santé du XXIe siècle.












NOTE DE L’ÉDITEUR :

La santé devrait être une évidence pour tout le monde. Pourtant, dans la famille Cambayrac, tous ou presque sont malades : la mère, les trois filles et le petit-fils. Que se passe-t-il ? Quel est ce jeu des sept familles dont l’une est plombée ? Cherchez l’erreur... C’est ce qu’a fait l’auteur qui nous invite à suivre ici son parcours de guérison. Françoise Cambayrac, à qui tous les professionnels de la santé consultés certifient, preuves médicales à l’appui, qu’elle n’a rien et que c’est dans la tête, qu’elle est trop stressée et qu’il faut voir un psy, veut comprendre. De découvertes en découvertes, elle va finalement connaître le fin mot de l’histoire grâce à un médecin chercheur rigoureux qui travaille hors des sentiers battus. Et toute la famille va recouvrer la santé.

À travers ses errances, ses doutes et les écueils rencontrés en chemin, Françoise Cambayrac nous fait partager tout ce qu’elle a appris de ces drôles de maladies nouvelles en recrudescence, ces maladies qui embarrassent tant le corps médical car elles n’ont pas de signature biologique et ne répondent à aucun traitement (fibromyalgie, fatigue chronique, spasmophilie, électrosensibilité, maladies auto-immunes, allergies, Alzheimer, autisme...). Leur explosion n’est pourtant pas due à la fatalité : leur cause, dans de nombreux cas, est une intoxication de l’organisme par le mercure contenu dans nos amalgames dentaires !
Vous verrez très clairement que des solutions existent, elles sont répertoriées et détaillées, et chacun peut les mettre en oeuvre. Ce magnifique bouquet de témoignages de personnes guéries en atteste, et permettra à tout lecteur de faire les bons choix.

Françoise Cambayrac, auteur de Vérités sur les maladies émergentes, un livre qui a déclenché une avalanche de courriers et de guérisons, appuie le résultat de ses nombreuses recherches sur sa propre expérience : son témoignage, mais aussi celui de nombreuses personnes avec qui elle est entrée en contact depuis la publication de son premier livre.

CAMPAGNE : "Goûtons un monde meilleur !"

MANGER, UN PLAISIR ENGAGÉ : 
Contrairement aux idées reçues, il est possible de nourrir tous les habitants de la planète sans produire plus. De même, il est possible de rassasier l'humanité sans nuire ni à notre environnement ni à notre santé. Et s'il était facile de réconcilier plaisir et responsabilité ?

Alors que près d'un milliard d'êtres humains - dont 75% sont des paysans - ne mangent pas à leur faim, 30% de la nourriture produite sur notre planète est gaspillée ou perdue. Outre les inégalités sociales qu'il génère, notre système de production et de consommation alimentaire a des impacts négatifs sur l'environnement et la santé, et de façon plus générale, sur notre qualité de vie.

L'enjeu n'est pas de produire plus mais de produire mieux. Des alternatives existent, qui permettent de subvenir à nos besoins alimentaires dans le respect de la nature et des hommes.

Cinq partenaires s’engagent pour une alimentation respectueuse de la nature et des hommes :



Le WWF, le CFSI, Max Havelaar France, le RES et Slow Food ont créé le site internet: www.goûtonsunmondemeilleur.fr

Source d'information et d'actualités, plateforme d'échange mais également guide pratique pour apprendre à mieux consommer, le site Internet alerte sur les problématiques liées à notre alimentation et offre des solutions concrètes pour y répondre. Car bien manger ce n'est pas seulement manger à sa faim, c'est aussi se faire plaisir, tout en améliorant les conditions de vie des petits producteurs et en préservant notre santé et celle de notre planète.
Et vous ?
La nature des produits que nous absorbons, mais aussi les lieux où nous les achetons et la façon dont nous les cuisinons a un impact direct à la fois sur l'économie ainsi que sur notre santé et celle de notre environnement. 


Changeons dès à présent notre façon de nous nourrir pour améliorer notre existence. Au marché, dans nos cuisines ou au restaurant, apprenons à faire les bons choix. Remettons de la nature dans nos plats, saupoudrons les d'une pincée d'éthique. Nous cuisinerons alors un monde meilleur, avec plus de saveur et moins d'injustice.

Envie d'AGIR ? Téléchargez le conso-guide des saisons !
En Savoir plus? Rendez vous sur www.goutons-un-monde-meilleur.fr !



Merci à Raphaëlle pour avoir partagé cette information avec nous !

WEBSITE : 'Matin magique', paroles zen

Qui n’a jamais rêvé de recevoir chaque jour, dans sa boîte mail, plutôt que la quantité de pourriels (spams) habituels, un mot emprunt de bienveillance ....

Marie-Pier Charron, la québécoise nous offre ce petit cadeau quotidien. Pour cela il suffit de s’enregistrer sur Matin Magique. L’abonnement est gratuit et réuni à ce jour plus de 96 000 abonnés : un succès !

Comment ça marche ? Chaque matin, du lundi au vendredi, Marie-Pier Charron envoie, par mail, aux abonnés de Matin Magique, une citation d’auteur, suivie d’un petit mot signé de sa plume. Voir exemple ci-dessous.


Plutôt que de longues explications, je préfère laisser la place à une utilisatrice, qui présente 'Matin Magique' avec ses mots et son enthousiasme. Merci Hélène pour ce partage !

« Je suis abonnée depuis quelque temps, et j’aime beaucoup, j’ai donc pensé partager ce rayon de soleil avec vous ! (...) Le concept de Matin Magique est simple : du lundi au vendredi, je reçois un courriel de la canadienne Marie-Pier Charron avec une citation d’auteur, suivie d’un petit mot de Marie-Pier. C’est plein d’idées pour mettre de la magie dans nos vies, livrées avec beaucoup d’intelligence, de douceur et de bonne humeur. (...)

Il y a plein de témoignages vraiment intéressants sur le site. Il y a aussi quelques exemples de Matins Magiques, donc vous verrez de quoi il est question. Oh, et vous pouvez écouter un message de présentation au haut de la page en cliquant sur le carré jaune… ça vous résumera tout ce qui y est écrit.
»


SANTÉ : Le végétarisme

Le magazine gratuit du Biocoop, l’excellent ‘Consom’action’, fait un point, dans son numéro de janvier-février 2012 sur le végétarisme. Il s’agit de l’interview de Brigitte Fichaux, diététicienne spécialiste de l’alimentation bio et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet. C’est un survol rapide du sujet mais qui a le mérite de donner quelques clés de lecture pour les néophytes. Pour agrandir l’image, il suffit de cliquer dessus ... 





ALTER : Des Lego pour rendre les salariés créatifs



24/01 | Stéphane Frachet

Des Lego pour rendre les salariés créatifs

On peut en savoir plus sur quelqu'un en une heure de jeu qu'en une année de conversation », décrétait Platon. Un brin de sagesse qui n'a pas échappé à la Macif. En ce matin de décembre, le premier assureur automobile de France a réuni son équipe marketing pour concevoir ses nouvelles offres à l'aide de... briques de Lego. Derrière de larges baies vitrées, sur son campus de formation à Niort, douze cadres et deux formateurs du cabinet Reliences disposent de quarante-huit heures... et de boîtes comprenant des milliers de briques bigarrées, plates, rondes, cubiques, des dauphins, des vaches, des tracteurs...

Sous l'oeil aiguisé des consultants, les participants ont emboîté une douzaine de personnages sur une grande plaque grise. Rien ne manque au décor : ni les clients, incarnés par des figurines diverses, ni le guichetier, bras tendu, sourire banane, ni une salariée de la hot line, casque téléphonique sur la tête. Des briques fines et rectangulaires symbolisent les offres du groupe mutualiste. Quant au back-office, une plaque centrale, en guise d'ordinateur, est reliée à tous les éléments par des tuyaux de pompier pour évoquer le système informatique. Un coffre-fort de pirates rappelle que le système est sécurisé. Enfin, un camping-car et un deux-roues illustrent les extensions possibles des contrats.


Cohésion du groupe

Le tour est joué : des ébauches d'offres automobiles que proposera la Macif en 2013 voient le jour, grâce à « Lego Serious Play », une formation ludique, conçue par le quatrième plus grand fabricant de jouets au monde. D'abord destinée aux salariés de Lego, la méthode séduit aujourd'hui des sociétés françaises, après avoir fait florès dans les pays scandinaves, aux Etats-Unis et au Japon. De DaimlerChrysler à eBay, d'Ikea à la Nasa, à Unilever ou à Vodafone, plus de 250 organisations l'auraient déjà expérimentée dans le monde. A en croire ses formateurs, elle répond à de nombreux défis de l'entreprise : organisation de la production, gestion des risques, amélioration du service à la clientèle, création de nouveaux produits, réveil de la créativité... Le tout pour un prix variable : de 1.000 euros pour un groupe de 10 ou 20 salariés lors d'un atelier de deux heures à 1.600 euros par personne pendant deux jours, avec film et synthèse à la clef.

Le principe ? Le cerveau humain, saturé d'informations, ne parvient pas toujours à formuler de réponses adéquates. Or les solutions sont souvent à « portée de main », assure le cabinet Reliences, et passent, parfois, par des gestes et des représentations. La manipulation de Lego permet donc, de manière ludique, de rendre un concept intelligible et de le partager pour l'amender collectivement. « En assemblant des briques pour signifier une idée, on la matérialise, on la rend compréhensible pour les autres », commente Patrice Lerouge, associé du cabinet de formation Reliences. De quoi permettre à chacun de participer et de s'approprier les résultats, en favorisant, au passage, la cohésion du groupe.
Libre de droits

« La méthode fédère l'intégralité de l'équipe autour du jeu. Aucun participant ne peut se cacher, comme cela arrive parfois dans des séances de formation classiques, où ceux qui ont une certaine aisance relationnelle et un ascendant sur les autres s'expriment plus souvent,renchérit Christophe Rougon, directeur adjoint du marketing de la Macif. Là, le collectif prime. » Même si certains décrochent. A l'image d'un participant qui suit parfaitement les évolutions de la construction, mais ne goûte que modérément ces journées passées à assembler des briques. Manifestement, l'exercice lui semble puéril.

Pour autant, ses collègues ne ressemblent en rien à une bande d'adolescents en plein épisode régressif. Ce jour-là, les cadres de l'assureur ont dû, entre autres, construire une tour, la plus haute possible, en trois minutes, avec une main dans le dos. Ou encore décrire leur métier d'assureur à l'aide de maquettes. Pas facile, glisse Marion : « On souffre ! » « L'aspect ludique ne nous empêche pas de vous ramener à la réalité. Votre construction doit séduire le sociétaire lambda, et tout votre réseau commercial. Vont-ils la comprendre et l'acheter ? », interroge Christian Ruetsch, un des deux animateurs de la session.

Néanmoins, des résistances subsistent. « Dans les pays où la marque a une histoire forte, comme la France, Lego reste assimilé à un jouet. Et les entreprises hésitent », admet Robert Rasmussen, ancien manager de Lego, à l'origine du déploiement du procédé. Autre frein, la culture managériale : « Dans ce type de jeu, la hiérarchie est atténuée, voire bannie. Chacun se remet en question, y compris le manager. Mes collaborateurs voient bien que je n'ai ni toutes les solutions ni toutes les idées, et ce n'est simple à accepter, ni pour eux ni pour moi », avoue Christophe Rougon à la Macif. Justement, renchérit Patrice Lerouge, « dans les structures complexes que sont les entreprises, même un manager hyperdoué ne peut maîtriser seul tout le flux d'informations. D'où l'enjeu de mobiliser chaque collaborateur vers le même objectif ».

Depuis 2010, Lego Serious Play est désormais libre de droits : aucune certification n'est plus nécessaire pour en devenir formateur. Si certains restent sceptiques, les cadres de la Macif, eux, n'ont pas vu le temps passer. Bien qu'enfermés depuis 8 h 30, aucun n'a réclamé qui son café, qui sa cigarette. Après trois heures de brainstorming, les animateurs décrètent une pause. Les joueurs ne l'avaient même pas demandée.


Stéphane FRACHET, Les Echos