TEXTE : Être jeune (Gal Mc Arthur)


ÊTRE JEUNE
 
La jeunesse n’est pas une période de la vie,
elle est un état d’esprit, un effet de la volonté,
une qualité de l’imagination, une intensité émotive,
une victoire du courage sur la timidité,
du goût de l’aventure sur l’amour du confort.
 
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années :
on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal.
Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme.
Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs
sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre
et devenir poussière avant la mort.
 
Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille. Il demande
comme l’enfant insatiable : Et après ? Il défie les événements
et trouve de la joie au jeu de la vie.
 
Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute.
Aussi jeune que votre confiance en vous-même.
Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.
 
Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif.
Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages
de la nature, de l’homme et de l’infini.
 
Si un jour, votre coeur allait être mordu par le pessimisme
et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.
  
D’après Général Mac Arthur 1945
  
(merci No-Yon pour ce partage)

CONTE : Le lion et le chacal
















"Le lion et le chacal"

Voici l’histoire d’un lion puissant qui vivait dans une vaste plaine herbeuse. Bien qu’il fut gentil, la plupart des animaux le craignaient et il n’avait pas beaucoup d’amis. Mais tout cela devait changer quand un jour, le lion eut des ennuis. 

Voulez-vous savoir ce qui arriva ?
Voyons si nous pouvons le découvrir !

Eh bien…Ce jour-là, le lion se mit en route pour aller explorer l’autre extrémité de la plaine. Au bout d’un certain temps, comme il commençait à avoir soif, il descendit jusqu’au grand lac pour boire. Il barbota un peu et lapa l’eau fraiche. Mais quand il tenta de regagner la rive, il sentit qu’il s’enfonçait doucement dans la vase. Il essaya de se dégager, mais plus il luttait, plus il s’envasait. Il regarda le soleil pour qu’il lui vienne en aide, mais celui-ci était en train de se reposer derrière un amas d’épais nuages sombres. Quand vient le soir et que la lune monta dans le ciel sombre, le lion était toujours coincé dans l’eau. Il appela la lune à son secours, mais elle était trop occupée à bavarder avec une étoile pour l’entendre. Il ne tarda pas à renoncer à l’espoir d’être secouru un jour.

A ce moment-là un petit chacal arriva en chantonnant.
« Mon Dieu ! Un lion ! » s’exclama-t-il.
Interloqué et terrifié, le chacal s’apprêtait à bondir dans le sous-bois pour se mettre à l’abri quand le lion l’appela :
« Aidez-moi ! Monsieur le Chacal, aidez-moi, s’il-vous plait ! Je suis complètement pris dans cette vase.

- Le roi de la jungle me demande de l’aider ? » songea le chacal avec étonnement.
Se tournant vers le lion, il dit :
« Mais si je vous libère, vous ne ferez qu’une bouchée de moi !
- Non, je vous le promets, et je suis un lion de parole. N’ayez pas peur, s’il vous plait, dit le lion. Si vous m’aidez, je serai votre ami pour toujours. »

Comme le chacal était une âme charitable qui n’aimait pas voir les autres souffrir, il prit son courage à deux mains et s’approcha du lion. Il se mit à creuser encore et encore en soufflant comme un bœuf, et finit par dégager la vase autour des grosses pattes du lion. En faisant un effort monumental, celui-ci réussit à les sortir l’une après l’autre de la vase. Puis il escalada la rive tant bien que mal, secoua sa longue crinière, et rejetant sa tête en arrière, il rugit :

« Je suis libre ! Et c’est entièrement à toi que je le dois, mon ami. Il est tard, et il fait nuit, et j’habite loin d’ici. Pourrais-tu m’aider encore en me permettant de passer la nuit chez toi ? demanda-t-il.

- Eh bien, euh…fit le chacal sans conviction.
- Bien sur, je te donne ma parole que je ne vous ferai aucun mal, à toi, et à ta famille, interrompit le lion, qui voyait bien l’inquiétude de son nouvel ami.
- Si tu le promets, dans ce cas, je suppose que…oui, tu es le bienvenu, mais ma maison est petite et sans grand confort », répondit le chacal, qui voyait qu’il pouvait faire confiance au lion.

Ils prirent donc le chemin de la maison du chacal. En voyant arriver le lion, Mme Chacal fut interloquée et les petits chacals eurent si peur qu’ils coururent se cacher derrière son dos.

« Ne vous inquiétez pas, mes chéris. Le lion est mon ami », déclara fièrement le chacal, avant d’expliquer comment il l’avait sauvé de la vase. Mme chacal restait plutôt méfiante. Mais le lion dit :

« Aujourd’hui, tu m’as rendu un grand service, mon ami. En tant que roi de la jungle, je voudrais te remercier de ta grande gentillesse en prenant désormais soin de toi et de ta famille. Je voudrais que tu viennes vivre avec moi et les miens dans notre luxueuse tanière royale. »

Après s’être consultés, les chacals acceptèrent, et le lendemain matin, ils se mirent tous en route pour la tanière du lion. Les familles cohabitèrent dans la joie, et, au fil du temps, le lion et le chacal devinrent les meilleurs amis du monde.

Cependant, leur amitié en vint peu à peu à contrarier la lionne, qui se mit à craindre que le lion n’aime la famille du chacal plus que la sienne. Plus elle s’attardait sur cette pensée, plus les graines de la jalousie de mirent à pousser dans son cœur jusqu’à prendre le pas sur toute autre considération. Un jour, elle décida donc que la famille Chacal devait s’en aller.

A partir de ce moment-là, dès qu’elle se trouvait seule avec Madame Chacal, la lionne trouvait à redire à son comportement ou critiquait les petits chacals.

Au début, Madame Chacal ne prêta pas attention aux manières désagréables de la lionne, mais un jour, après une journée particulièrement horrible, elle finit par dire à son mari :

« Je crains que nous ne soyons plus les bienvenus ici. Madame Lionne se plaint de tous mes faits et gestes. Le lion doit vouloir que nous partions. »

Toutefois, ne croyant pas que le lion puisse rompre sa promesse, le chacal alla le trouver immédiatement et lui dit :

« Mon ami, peut-être avons-nous abusé de ton hospitalité ; ton épouse semble ne plus vouloir de nous ici ; veux-tu que nous partions ? »

Surpris, le lion interrogea sa femme :
« Est-ce la vérité, ma chère ? Veux-tu que nos amis s’en aillent ? »
Levant tristement les yeux, Madame Lionne répondit :
« Je suis désolée, mais ces derniers temps, tu sembles faire passer la famille Chacal avant la tienne. Tu ne sembles plus te soucier beaucoup de nous.

-Ma femme chérie ! répondit le lion. Je t’assure que mon amour pour toi et nos lionceaux n’est nullement amoindri par celui que je porte à nos amis. Quand le chacal m’a sauvé la vie, je suis devenu son obligé pour le restant de mes jours, c’est pourquoi je leur ai offert ma protection, à lui et à sa famille. Prendre soin d’eux ne fait qu’enrichir l’amour que j’ai pour toi et pour nos petits. »

En entendant cela, la lionne eut terriblement honte de sa jalousie ; elle s’excusa longuement auprès de la famille Chacal et, à compter de ce jour, elle devint très amie avec la charmante Madame Chacal.

Dès lors, les deux familles vécurent jusqu’à la fin de leurs jours dans le plaisir de leur compagnie mutuelle ; plus jamais il n’y eut entre elles l’ombre d’un ressentiment ou d’une dispute. Et, des générations durant, leurs descendants vécurent heureux ensemble. »

Parfois, il est facile de laisser la peur et la jalousie obscurcir son jugement.
Le sage sait qu’il y a assez d’amour dans son cœur pour toutes les créatures qui peuplent le monde.

merci aux soeurs de l’inspir pour ce partage

TEMOIGNAGE : la méditation marchée

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Qu’est-ce que la méditation marchée ? 

La méditation marchée est une forme de méditation pratiquée au Village des Pruniers, monastère fondé par le maître bouddhiste zen Thich Nhat Hanh. 


Quel que soit l'endroit où vous vous trouvez, vous pouvez pratiquer la méditation marchée. Il suffit de prendre conscience que vous êtes en train de marcher. Au Village des Pruniers, nous marchons juste pour le plaisir de marcher, avec liberté et solidité, sans nous dépêcher. Nous sommes présents à chacun de nos pas. Quand nous souhaitons parler, nous nous arrêtons de marcher et nous prêtons toute notre attention à la personne en face de nous, à nos paroles et à notre écoute.

Marcher de cette manière ne devrait pas être un privilège réservé aux moines ou aux moniales, nous devrions tous en être capables à tout moment. Arrêtez-vous, regardez autour de vous et voyez comme la vie est merveilleuse: les arbres, les nuages blancs, le ciel infini. Écoutez les oiseaux, savourez la brise légère. La vie est tout autour de nous, nous sommes vivants, en bonne santé, capables de marcher en paix. Marchons comme une personne libre et sentons nos pas devenir plus légers au fur et à mesure que nous marchons. Exprimons notre gratitude et notre amour à la Terre. Apprécions tous les pas que nous faisons, chaque pas nous nourrit et nous guérit. Vous pouvez, si vous le souhaitez, utiliser un gatha. Faites deux ou trois pas pour chaque inspiration et pour chaque expiration.

A l'inspiration "je suis arrivé"; à l'expiration "je suis chez moi"
A l'inspiration "je suis ici"; à l'expiration "maintenant"
A l'inspiration "je suis solide", à l'expiration "je suis libre"
A l'inspiration "dans la réalité ultime"; à l'expiration "je m'établis"

(Source Village des Pruniers)

Deux témoignages de pratiquants sur la méditation marchée :


"Lors de mes premiers séjours au Village des Pruniers, je trouvais les marches trop lentes.
Je décidai donc que « ce n'était pas pour moi ». C'était plus facile, d'autant plus qu'il y avait plein d'autres choses à découvrir et à expérimenter.
Puis, un jour, je me suis dit : « je vais essayer ». Ce fut difficile ! Je me retrouvais face à mes énergies d'habitude et face à mon énergie de précipitation, je ne savais plus marcher ! Il me fallait «réapprendre ». Ce fut étrange comme ressenti.
Je me suis appuyée sur les notions apprises lors de mes cours d'ergothérapie : le talon qui se pose au sol en premier, le déroulé du pied au sol, le basculement de l'équilibre d'un pied sur l'autre, le ressenti de ce transfert d'appui.
Cette décomposition m'a permis de redécouvrir la marche et d'y prendre un grand plaisir.
De cette façon je mettais ma présence dans mes pieds, dans le contact au sol et dans le mouvement de la marche. J'y ajoutais une présence au souffle. Puis, je me suis ouverte à poser mon regard autour de moi.
J'apprécie cet équilibre entre la présence aux pieds, au souffle et au regard, je le ressens comme un équilibre entre l'intérieur, l'extérieur et le va et vient entre les deux.
J'aime retrouver cette manière de pratiquer la marche."

"J’ai toujours aimé marcher, à la montagne, à la plage pieds nus sur le sable chaud, dans le désert mais aussi à Paris au cœur de la cité, observer l’œuvre des hommes. Marcher m’a toujours aidé à déposer mes bagages doucement tranquillement… La quiétude par le mouvement…
Durant mes marches méditatives j’expérimente toujours ma présence à moi-même et à l’environnement qui m’entoure. Si je traverse des zones de turbulences il me faudra seulement un peu plus, ou beaucoup plus, de temps. Mais peu à peu au fil de mes pas mon esprit et mon corps s’unissent et l’environnement et moi-même s’unissent aussi.
Pour savourer la nature, je porte mon attention sur mes pas, sur ma respiration, sur mon corps en mouvement ou sur l’espace ou sur les sons… Je deviens moi-même nature comme l’arbre, l’oiseau ou le nuage. Je suis là à ma juste place, à ma simple place… Nulle part où aller et rien à faire, je marche sur le chemin.
Je marche souvent sur les bords de la Marne avec mes sœurs et frères de la sangha, une marche méditative sans cesse renouvelée et pourtant toujours la même.
La marche en Pleine Conscience m’apprend peut-être que le véritable amour de la vie est ce qui passe et renaît. Les feuilles d’automne si belles tombent pour que l’arbre survive à l’hiver, l’hiver la nature entre en dormance tout semble mort et au printemps tout recommence… C’est le rythme immuable auquel je participe et auquel nous participons tous."

Moment présent moment merveilleux
Moment éphémère et moment d’éternité



PRATIQUE : Oui la vie ! Merci la vie !

Voici une pratique toute simple mais très efficace pour nous aider à nous concentrer et à laisser aller les pensées qui nous encombrent durant l’assise ou la marche en pleine conscience:

Oui la vie ! Merci la vie !

1- Première pratique
J’inspire, je dis « oui »
J’expire je dis « merci »
J’inspire, l’air pénètre en moi .
Mes poumons se remplissent d’air, d’oxygène
et toutes mes cellules se dilatent et sont vivifiées.
Avec l’air, c’est la vie qui pénètre en moi,
J’ose la vie!
Je m’ouvre à la vie qui se donne à moi à chaque instant
Je dis « oui à la vie »

Conscient de tous ces moments où mes peurs m’ont étouffé
recroquevillé, empêché d’être disponible et ouvert à moi, aux autres ,et au monde ;
Je veux faire confiance, je fais confiance en la vie.
Je m’offre à la vie qui me porte si bien et me conduit vers le meilleur de moi.

J’expire, je remercie la vie, la terre mère
Tous les êtres, mes Maîtres, mes parents et mes ancêtres.
Je relâche toutes mes tensions, tous mes soucis,
Et me pose avec confiance dans l’instant présent
Je suis conscient du bonheur d’être vivant
Je rends grâce




2 - Deuxième pratique

J’inspire, je dis « merci »
J’expire , je dis « oui »

J’inspire, je remercie la vie
Je me laisse remplir dans un chant de gratitude.
Je m'ouvre avec confiance dans l’instant présent.
Je suis conscient du bonheur d’être vivant,
Conscient des milliers de situations, de causes et de conditions
Qui ont fait que je suis là à cet instant,
Ouvert au tout possible. Je rends grâce. Merci la vie!

J’expire je dis " oui".
Oui à ce qui est difficile à vivre dans l’instant
Je reconnais et j’embrasse avec bienveillance
les tensions, les douleurs et les souffrances qui sont en moi .
Je les confie à la terre pour qu’elle les transforme en compost, en paix, en joie.
Je me pose tranquillement dans la coupe de mon bassin
J’ai confiance, je sens que je suis porté par la vie.
Je me confie à la vie, à plus Vaste que moi, à ma vraie nature.
Ça respire en moi, je suis libre, je souris.

(Source Blog de la maison de l’Inspir)

CONTE : Les 3 portes de la sagesse



Un Roi avait pour fils unique un jeune Prince courageux, habile et intelligent. Pour parfaire
son apprentissage de la Vie, il l'envoya auprès d'un Vieux Sage.

"Éclaire-moi sur le Sentier de la Vie", demanda le Prince.

"Mes paroles s'évanouiront comme les traces de tes pas dans le sable, répondit le Sage.
Cependant, je veux bien te donner quelques indications.

Sur ta route, tu trouveras 3 portes. Lis les préceptes indiqués sur chacune d'entre elles. Un besoin irrésistible te poussera à les suivre. Ne cherche pas à t'en détourner, car tu serais condamné à revivre sans cesse ce que tu aurais fui. Je ne puis t'en dire plus. Tu dois éprouver tout cela dans ton coeur et dans ta chair. Va, maintenant. Suis cette route, droit devant toi."

Le Vieux Sage disparut et le Prince s'engagea sur le Chemin de la Vie.

Il se trouva bientôt face à une grande porte sur laquelle on pouvait lire :

"CHANGE LE MONDE"

"C'était bien là mon intention, pensa le Prince, car, si certaines choses me plaisent dans ce monde, d'autres ne me conviennent pas." Et il entama son premier combat. Son idéal, sa fougue et sa vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon son désir. Il y trouva le plaisir et l'ivresse du conquérant, mais pas l'apaisement du coeur. Il réussit à changer certaines choses mais beaucoup d'autres lui résistèrent. Bien des années passèrent.

Un jour il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda : "Qu'as-tu appris sur le chemin ?"

"J'ai appris, répondit le Prince, à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m'échappe, ce qui dépend de moi et ce qui n'en dépend pas".

"C'est bien, dit le Vieil Homme. Utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir. Oublie ce qui échappe à ton emprise." Et il disparut.

Peu après, le Prince se trouva face à une seconde porte. On pouvait y lire :

"CHANGE LES AUTRES »


"C'était bien là mon intention, pensa-t-il. Les autres sont source de plaisir, de joie et
de satisfaction mais aussi de douleur, d'amertume et de frustration." Et il s'insurgea contre tout ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses semblables. Il chercha à infléchir leur caractère et à extirper leurs défauts. Ce fut là son deuxième combat.


Bien des années passèrent. Un jour, alors qu'il méditait sur l'utilité de ses tentatives de changer les autres, il croisa le Vieux Sage qui lui demanda : "Qu'as-tu appris sur le chemin ?"

"J'ai appris, répondit le Prince, que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils n'en sont que le révélateur ou l'occasion. C'est en moi que prennent racine toutes ces choses."

"Tu as raison, dit le Sage. Par ce qu'ils réveillent en toi, les autres te révèlent à toi-même. Soit reconnaissant envers ceux qui font vibrer en toi joie et plaisir. Mais sois-le aussi envers ceux qui font naître en toi souffrance ou frustration, car à travers eux la Vie t'enseigne ce qui te reste à apprendre et le chemin que tu dois encore parcourir." Et le Vieil Homme disparut.

Peu après, le Prince arriva devant une porte où figuraient ces mots :

"CHANGE-TOI TOI-MÊME"

"Si je suis moi-même la cause de mes problèmes, c'est bien ce qui me reste à faire," se dit-il.
Et il entama son 3ème combat. Il chercha à infléchir son caractère, à combattre ses imperfections, à supprimer ses défauts, à changer tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout ce qui ne correspondait pas à son idéal.


Après bien des années de ce combat où il connut quelque succès mais aussi des échecs et des résistances, le Prince rencontra le Sage qui lui demanda : Qu'as-tu appris sur le chemin ?"

"J'ai appris, répondit le Prince, qu'il y a en nous des choses qu'on peut améliorer, d'autres qui nous résistent et qu'on n'arrive pas à briser."

"C'est bien," dit le Sage.

"Oui, poursuivit le Prince, mais je commence à être las de ma battre contre tout, contre tous, contre moi-même. Cela ne finira-t-il jamais ? Quand trouverai-je le repos ? J'ai envie de cesser le combat, de renoncer, de tout abandonner, de lâcher prise." "C'est justement ton prochain apprentissage, dit le Vieux Sage. Mais avant d'aller plus loin, retourne-toi et contemple le chemin parcouru." Et il disparut.

Regardant en arrière, le Prince vit dans le lointain la 3ème porte qu’il venait de franchir et s'aperçut qu'elle portait sur sa face arrière une inscription qui disait ceci :

"ACCEPTE-TOI TOI-MÊME"

Le Prince s'étonna de ne point avoir vu cette inscription lorsqu'il avait franchi la porte la
première fois, dans l'autre sens. "Quand on combat, on devient aveugle, se dit-il."

Il vit aussi, gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu'il avait rejeté et combattu en lui : ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, tous ses vieux démons. Il apprit alors à les reconnaître, à les accepter, à les aimer. Il apprit à s'aimer lui-même sans plus se comparer, se juger, se blâmer.

Puis il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda : "Qu'as-tu appris sur le chemin ?"

"J'ai appris, répondit le Prince, que détester ou refuser une partie de moi, c'est me condamner à ne jamais être en accord avec moi-même. J'ai appris à m'accepter moi-même, totalement, inconditionnellement."

"C'est bien, dit le Vieil Homme, c'est la première Sagesse. Maintenant tu peux repasser cette porte."

A peine arrivé de l'autre côté, le Prince aperçut au loin la face arrière de la seconde
porte et y lut

"ACCEPTE LES AUTRES"

Tout autour de lui il reconnut les personnes qu'il avait côtoyées dans sa vie ; celles qu'il
avait aimées comme celles qu'il avait détestées. Celles qu'il avait soutenues et celles qu'il avait combattues. Mais à sa grande surprise, il était maintenant incapable de voir leurs imperfections, leurs défauts, ce qui autrefois l'avait tellement gêné et contre quoi il s'était battu férocement.

Il rencontra à nouveau le Vieux Sage. "Qu'as-tu appris sur le chemin ?" demanda ce dernier.

J'ai appris, répondit le Prince, qu'en étant en accord avec moi-même, je n'avais plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre d'eux. J'ai appris à accepter et à aimer les autres totalement, inconditionnellement." "C'est bien," dit le Vieux Sage. C'est la seconde Sagesse. Tu peux franchir à nouveau la deuxième porte.

Arrivé de l'autre côté, le Prince aperçut la face arrière de la première porte et y lut

"ACCEPTE LE MONDE »


Curieux, se dit-il, que je n'aie pas vu cette inscription la première fois. Il regarda autour 
de lui et reconnut ce monde qu'il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer. Il fut frappé par l'éclat et la beauté de toute chose. Par leur perfection. C'était pourtant le même monde qu'autrefois. Était-ce le monde qui avait changé ou son regard ?
Il croisa le Vieux Sage qui lui demanda.
"Qu'as-tu appris sur le chemin ?"

"J'ai appris, dit le Prince, que le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit
pas le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui, n'est ni triste ni gai. Il est là ; il existe ; c'est tout. Ce n'était pas le monde qui me troublait, mais l'idée que je m'en faisais. J'ai appris à accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement."

C'est la 3ème Sagesse, dit le Vieil Homme.

Te voilà à présent en accord avec toi-même, avec les autres et avec le Monde.
" Un profond sentiment de paix, de sérénité, de plénitude envahit le Prince. Le Silence l'habita.

"Tu es prêt, maintenant, à franchir le dernier Seuil, dit le Vieux Sage, celui du passage du silence de la plénitude à la Plénitude du Silence".

Et le Vieil Homme disparut.


Texte de Charles Brulhart

(Merci Isabelle* pour ce beau partage)

TEXTE : Prendre soin de son enfant intérieur

















PRENDRE SOIN DE SON ENFANT INTÉRIEUR 

Texte inspiré par l’écoute de l’enseignement de Thich Nhat Hanh du 31 décembre 2010, dont une partie traite de l’enfant intérieur. (transcription anonyme - merci pour ce cadeau) 

Notre enfant intérieur est toujours vivant en nous, mais comme il a été jadis blessé, parfois violenté, abandonné, non reconnu dans ses désirs, il a très peur de se manifester. Il vit dans le passé enfermé dans le souvenir et la trace de ses blessures.


Renouer le lien avec lui, le rassurer

Il nous appartient d’entrer en contact avec lui d’abord pour le rassurer, lui dire que l’on est là pour lui, pour prendre soin de lui, d’elle, puis pour écouter sa souffrance .

Soyons patient et persévérant, car nous l’avons si souvent négligé, ou alors lorsque nous sommes revenu vers lui nous étions encore trop fragile pour le sécuriser, nous l’avons laissé désemparé et il ne fait plus confiance à personne.

Parlons-lui comme nous parlerions à notre propre enfant :
« Petit garçon, petite fille, Je sais que je t’ai trop longtemps négligé(e), mais aujourd’hui je suis là pour toi. Parle- moi de toi, parle moi de ta souffrance, de tes peurs, de tes besoins, de tes désirs. Je te promets de prendre chaque jour du temps pour revenir vers toi ! »


Ecouter sa souffrance

« Mon enfant je suis vraiment là pour toi ! Parle-moi de toi ! 

« Je sais que tu vis toujours dans le souvenir et la peur du passé, car à cette époque tu étais seul(e), fragile, vulnérable, abandonné(e) sans aucun moyen de te défendre.

Tu as dû mettre en place une carapace en toi et autour de toi pour te protéger, et pendant tout un temps cela t’a permis de survivre, mais au prix de combien de souffrances !

Aujourd’hui ces moyens de défense ne te sont plus utiles et sont même devenus un obstacle à ta vie, à notre vie »


L’assurer de notre compréhension et de notre compassion

« Aujourd’hui enfin, j’entends et je comprends ta souffrance et je suis plein de tendresse et de compassion pour toi. Avec toi, j’embrasse ta souffrance !
avec toi, j’accepte ce qui a été,
avec toi, j’accepte ce qui ne fut pas et que nous aurions aimé avoir, recevoir, vivre ! ;
avec toi, je confie à la terre ces blessures afin qu’elles deviennent le compost de notre éveil !
Je ne te juge pas, je t’accepte et je t’aime tel(le) que tu es ! »


L’inviter à s’installer dans le présent

L’assurant de la sincérité de notre amour pour lui, pour elle, nous allons l’inviter à quitter la prison du passé pour revenir dans l’ici et le maintenant :

« Mon petit, ma petite si tu le veux, nous pouvons mettre fin à ces souffrances et guérir les blessures du passé, mais pour cela tu dois accepter de quitter l’enfermement du passé.

« Rejoins-moi dans le moment présent !

« Regarde, je suis adulte maintenant, un peu plus solide et un peu plus aimant, animé par l’énergie de la pleine conscience.

« Regarde ! tu ne risques plus rien, nous ne risquons plus rien.

« Avec moi tu n’es plus vulnérable ; nous avons maintenant les moyens de nous protéger, nous avons la lumière du Dharma qui nous guide, la protection du bateau de la Sangha qui nous porte »

«Mon enfant, mon petit, ma petite… ( je nomme mon prénom)

je m’engage à être désormais pour toi le bon père, la bonne mère que tu aurais aimé avoir et je t’assure de mon amour ; je ne t’abandonnerai plus jamais !

Je vais écouter tes besoins, prendre soin de toi, et t’aider à grandir en moi ;

« Prends ma main, et ensemble avec la Sangha, gravissons la colline de la décennie, marchons ensemble dans la Terre Pure, dans le Royaume de Dieu ! »

« Ouvre les yeux et le cœur, instant après instant, contemple avec moi les merveilles de la vie : la pleine lune, les vagues sur la mer et le perce neige dans le pré, écoute le chant du merle et le murmure du ruisseau, déguste ce thé délicieux, sens la caresse du vent doux sur ta peau ! .

« Découvre avec moi le bonheur d’aimer et de se laisser aimer,
Laisse-toi surprendre, étonner, émerveiller à chaque instant !

« Ose la vie ! ose entrer dans la liberté et l’amour !
Ose avec moi, rire, chanter et danser la vie qui s’offre à nous dans toute sa nouveauté ! »

Rappelons-lui cela chaque jour afin qu’il ose revenir dans le moment présent et qu’il réalise qu’il ne risque plus rien. Qu’il découvre ainsi la joie de vivre.

Rappelons-nous que le Bouddha, comme l’enfant blessé sont toujours là, vivants et disponibles en nous et que nous pouvons les inviter et leur parler à chaque moment.



Que faire lorsque nous sommes désespérés et que nous ne sentons pas la présence de l’enfant intérieur ? 

Nous traversons parfois des moments où nous sommes dans la confusion et le désespoir ;
Dans ces moments là, nous ne sentons pas en nous la présence de l’enfant intérieur, où si nous la sentons, nous ne savons que faire et que lui dire.

Nous avons du mal à entendre parler « d’arroser nos graines de joie »
Je crois que la première chose à faire est de reconnaitre et d’embrasser avec bienveillance cet état de souffrance, de nous donner de l’empathie.

Nous pouvons ensuite parler de ce que nous ressentons à cet enfant pour l’instant muet :
« Petit enfant , je ne sens pas ta présence en moi et j’en souffre ; je me sens désespéré et dans la confusion. Je me sens vide de moi, vide de toi, et pourtant je sais que tu es toujours vivant quelque part en moi ! »

« J’accepte que tu fasses silence en moi,
car je sais que ce silence traduit ta peur et ta souffrance,

« je dis oui à ce silence de toi et j’accueille avec tendresse notre souffrance commune
Je ne peux pas pour l’instant t’apporter joie et réconfort car je suis trop mal pour ça ; »

« Tout ce que je peux t’apporter, c’est ma vraie présence ;
« petite fille, petit garçon , il faut que tu saches que je suis là pour toi ! »

« Sur ce chemin dans la nuit, je m’engage à être la vigie sur le bateau ,
à tenir la barre sans savoir où est la terre et où sont les récifs. »

« Petite fille, petit garçon, je m’engage à être la sentinelle qui tiens la torche allumée
dans la nuit de tempête
. Et de maintenir vivante l’énergie de la pleine conscience,
pas à pas, instant après instant ,
Inspiration après expiration,
me souvenant que tout ce que je cherche est là déjà,
me souvenant que tout est impermanent,
que le calme remplacera la tempête,
et que l’aube succèdera à la nuit »

« Je te promets d’être là vivant(e) pour toi, à guetter patiemment la venue de l’aube,
et pour t’accueillir lorsque tu te manifesteras
»

Le 19 Janvier 2011

CONTE ZEN : Maître Zen et le scorpion
















Un Maître Zen vit un scorpion se noyer et décida de le tirer de l’eau. Lorsqu’il le fit, le scorpion le piqua. Par l’effet de la douleur, le maître lâcha l’animal qui de nouveau tomba à l’eau en train de se noyer. 
Le maître tenta de le tirer à nouveau et l’animal le piqua encore. 

Un jeune disciple qui était en train d’observer se rapprocha du Maître et lui dit : « Excusez-moi Maître, mais vous êtes têtu ! Ne comprenez vous pas qu’à chaque fois que vous tenterez de le tirer de l’eau il va vous piquer ? »

Le maître répondit: « La nature du scorpion est de piquer et cela ne va pas changer la mienne qui est d’aider. » Alors, à l’aide d’une feuille, le maître tira le scorpion de l’eau et sauva sa vie. 


Puis s’adressant à son jeune disciple, il continua: « Ne change pas ta nature si quelqu’un te fait mal, prends juste des précautions. Les uns poursuivent le bonheur, les autres le créent. Quand la vie te présente mille raisons de pleurer, montre-lui que tu as mille raisons pour sourire.

Préoccupe-toi plus de ta conscience que de ta réputation. Parce que ta conscience est ce que tu es, et ta réputation c’est ce que les autres pensent de toi… Et ce que les autres pensent de toi… c’est leur «  problème » .


STAGE : Projet de vie et Parcours professionnel

SÉMINAIRE « Projet de Vie et Parcours Professionnel » (Paris, du 11,12,13 janvier 2013) 

Est ce que je me sens à ma place dans mon activité professionnelle ?
Est ce que mon activité professionnelle est en accord avec mes valeurs ?
Est ce que mon activité professionnelle apporte une valeur ajoutée à la société ?


Les Architectures Invisibles vous propose un temps privilégié pour aborder ces questions et pouvoir y répondre :

« Projet de Vie et Parcours Professionnel »
Les 11, 12, 13 janvier 2013 à Paris

facilité par Marielle Barbe Vincent Houba et Stéphane Riot











Pour télécharger la plaquette d'information, cliquez sur le lien :Projet de vie, Parcours professionnel (2013)


Notre constat :

•Une grande partie des difficultés que nous rencontrons dans nos vies sociale et professionnelle est le résultat d’un manque d’engagement clair dans notre propre vie qui engendre une difficulté de positionnement dans nos environnements professionnels.

• Dans les organisations humaines, tant que les personnes ne se situent pas à une place en adéquation avec leur être et leur potentiel, ces structures ne peuvent évoluer de manière harmonieuse et offrir un écosystème vivant au service de l’évolution « du Vivant ».

• La majorité des risques psychosociaux que nous pouvons observer actuellement dans le monde de l’entreprise (dépressions, suicides, harcèlements, burn-out….) ne sont que les divers reflets de cette perte de sens de l’individu au sein du groupe.

• Il est donc grand temps que les organisations de personnes redeviennent « organiques et naturelles » et cela passe par la reconnexion de chacun avec son propre potentiel, ses propres valeurs, et son propre projet de vie à mettre au service du collectif.

• C’est cette expérimentation globale et originale que nous vous invitons à vivre lors de ce séminaire auquel ont déjà participé de nombreux professionnels en France et en Belgique : un séminaire vous permettant de dégager vos propres clés de positionnement et d’action au cœur des mutations actuelles du monde professionnel.


L'intention du séminaire :

• Ce séminaire offre un espace d’exploration des différentes sphères de Vie (pro, perso, relationnelle, sociale,…) et invite, au travers d’un « temps de bilan », à revisiter ou à découvrir son projet de vie;


• Il permettra également d’utiliser l’intelligence et la sagesse du groupe pour mettre en action ce projet de vie (ré)actualisé;

• L’intention ultime est de permettre à chacun de ressentir le sens de sa vie lorsqu’il est en contact avec ses aspirations profondes.


Méthodologie :

• Le temps de ce séminaire expérientiel sera réparti entre des espaces de travail individuel et de groupe.

• Les facilitateurs auront recours (selon les besoins de chacun et en fonction de l’émergence du groupe) aux divers outils auxquels ils sont familiarisés (constellations systémiques, dynamique de groupe, jeux de rôle, intelligence collective, coaching, approches cognitives et comportementales…)

• Chacun aura la possibilité de préciser ses intentions pour ce séminaire lors d’un entretien préalable auprès d’un des facilitateurs.


A qui s'adresse ce séminaire :

Ce séminaire s’adresse en particulier à des personnes :

• en quête de sens, en recherche, en questionnement dans leur évolution

• se sentant à un tournant significatif de leur vie, à la croisée des chemins

• en recherche de leur contribution dans le monde

• en remise en question suite à un évènement significatif dans leur vie (deuil, licenciement, burn-out, séparation, accident, maladie etc.)

• désireuses de se repositionner tant sur le plan individuel, professionnel ou social

• souhaitant acquérir de nouvelles compétences relationnelles et managériales.


Informations pratiques :

•Ce séminaire se déroulera dans Paris - 11ème arrondissement (adresse à confirmer lors de l’inscription),

• Horaires : 9h00 à 17h30 (du vendredi 11 au dimanche 13 janvier 2013),

• Le séminaire est non résidentiel.

• A l’issue du séminaire, et pour les participants qui désirent enrichir la dynamique vécue, un suivi de séances individuelles d’accompagnement peut-être envisagé (étalées sur le reste de l’année 2013).

Pour télécharger la plaquette d'inscription, cliquez sur le lien : Projet de vie, Parcours professionnel (2013)  pour en savoir plus, contactez nous !


Je connais bien Stéphane Riot, Vincent Houba et Marielle Barbe que j’ai eu l’occasion de voir en action. Je suis persuadé que ce sera un moment fort pour les participants. thomas

POEME : Le jour où je me suis aimé (Mc Millen)



Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
n’étaient rien d’autre qu’un signal
lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Authenticité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé de vouloir une vie différente
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive
contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus
dans le fait de forcer une situation ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux,
sachant très bien que ni la personne ni moi-même
ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment…
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… le Respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à me libérer de tout ce qui n’était pas salutaire,
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait cela de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… l’Amour propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre
et j’ai arrêté de faire de grands plans,
j’ai abandonné les méga-projets du futur.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime
quand cela me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de chercher à avoir toujours raison,
et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert … l’Humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois.
Et cela s’appelle… la Plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur,
elle devient une alliée très précieuse !
Tout ceci, c’est… le Savoir vivre.

 Poème de Kim et Alison Mc Millen, publié en 2001. (Merci No-Yon!)

FORMATION : Comment faire émerger l’intelligence collective? 16-17/11 à Paris









J’ai le plaisir de vous faire part d’une formation à ne pas manquer !

Quoi ? Comment faire émerger l’intelligence collective : découverte et expérimentation de 3 techniques

Qui ? Marine Simon, coach-consultante-formatrice-facilitatrice en intelligence collective que j’ai eu le plaisir de rencontrer et découvrir en pleine action lors de l’Université d’été de l’Institut Inspire. Sa bio.

Quand ? vendredi 16 et samedi 17 novembre

Horaires ? 9h-17h

Où ? Paris 19 - Métro Crimée (ligne 7) ou Laumière (ligne 5)

Combien ? 300 € (matériel et pauses - hors déj).

Merci de faire circuler dans vos réseaux.
Découvrir l’intelligence collective grâce à une personne comme Marine Simon, n’est pas si courant que cela ... Marine est une personne qui diffuse autour d’elle une très belle énergie ! ;o)

UNE INTERVIEW DE MARINE SIMON (avril 2012) 


ARTICLE : Les OGM sont des poisons (Nouvel Obs. 20/09/12)


EXCLUSIF. Oui, les OGM sont des poisons !

Des chercheurs français ont étudié secrètement, pendant deux ans, 200 rats nourris au maïs transgénique. Tumeurs, pathologies lourdes… une hécatombe. Et une bombe pour l'industrie OGM.

Photo du film "Tous cobayes ?". 
(Jean-Paul Jaud / ©J+B Séquences)

Photo du film "Tous cobayes ?". (Jean-Paul Jaud / ©J+B Séquences)

LES VIDÉOS LES PHOTOS

(Cet article paraît dans le "Nouvel Observateur" daté du 20 septembre 2012)  
C’est une véritable bombe que lance, ce 19 septembre à 15 heures, la très sérieuse revue américaine "Food and Chemical Toxicology" - une référence en matière de toxicologie alimentaire - en publiant les résultats de l’expérimentation menée par l’équipe du français Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'université de Caen. Une bombe à fragmentation : scientifique, sanitaire, politique et industrielle. Elle pulvérise en effet une vérité officielle : l’innocuité du maïs génétiquement modifié.

Lourdement toxique et souvent mortel

Même à faible dose, l’OGM étudié se révèle lourdement toxique et souvent mortel pour des rats. A tel point que, s’il s’agissait d’un médicament, il devrait être suspendu séance tenante dans l’attente de nouvelles investigations. Car c’est ce même OGM que l’on retrouve dans nos assiettes, à travers la viande, les œufs ou le lait. 
En 2006, c’est comme un véritable thriller que commence cette recherche, dont le maître d’œuvre, Gilles-Eric Séralini, divulgue lui-même les conclusions dans un ouvrage à paraître la semaine prochaine ("Tous cobayes !", Flammarion, en librairie le 26 septembre).

Nom de code In Vivo

Jusqu’en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre tant ils craignaient un coup de Jarnac des multinationales de la semence.
Le récit de l’opération – nom de code In Vivo - évoque la très difficile récupération de semences de maïs OGM NK 603, propriété brevetée de Monsanto, par le truchement d’un lycée agricole canadien. Puis la récolte et le rapatriement des "gros sacs de jute" sur le port du Havre fin 2007, avant la fabrication de croquettes dans le secret le plus total et la sélection de deux cents rats de laboratoires dits "Sprague Dawley". Bilan ? Glaçant : "Après moins d’un an de menus différenciés au maïs OGM, confie le professeur Séralini, c’était une hécatombe parmi nos rats, dont je n’avais pas imaginé l’ampleur".

Pathologies lourdes, tumeurs mammaires

Tous les groupes de rats, qu’ils soient nourris avec le maïs OGM traité ou non au Roundup, l'herbicide de Monsanto, ou encore alimentés avec une eau contenant de faibles doses d’herbicide présent dans les champs OGM, sont frappés par une multitude de pathologies lourdes au 13e mois de l’expérience. Chez les femelles, cela se manifeste par des explosions en chaine de tumeurs mammaires qui atteignent parfois jusqu’à 25% de leur poids. Chez les mâles, ce sont les organes dépurateurs, le foie et les reins, qui sont atteints d’anomalies marquées ou sévères. Avec une fréquence deux à cinq fois plus importante que pour les rongeurs nourris au maïs sans OGM. 
Comparaison implacable : les rats nourris au maïs OGM déclenchent donc de deux à trois fois plus de tumeurs que les rats nourris sans OGM quel que soit leur sexe. Au début du 24e mois, c’est-à-dire à la fin de leur vie, de 50% à 80% des femelles nourries aux OGM sont touchées contre seulement 30% chez les sans-OGM.
Surtout, les tumeurs surviennent nettement plus vite chez les rats nourris aux OGM : vingt mois plus tôt chez les mâles, trois mois plus tôt chez les femelles. Pour un animal qui bénéficie de deux ans d’espérance de vie, l’écart est considérable. A titre de comparaison, un an pour un rongeur, c’est à peu près l’équivalent d’une quarantaine d’années pour un homme…
 

Exiger des comptes

C’est forte de ces conclusions que Corinne Lepage, dans un livre qui paraît vendredi 21 septembre ("La vérité sur les OGM, c’est notre affaire", Editions Charles Léopold Mayer), entend bien exiger des comptes auprès des politiques et des experts, français et européens, des agences sanitaires et de la Commission de Bruxelles, qui se sont si longtemps opposés et par tous les moyens au principe d’une étude de longue durée sur l'impact physiologique des OGM.
Cette bataille, l’ex-ministre de l’Ecologie et première vice-présidente de la commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire à Strasbourg, la mène depuis quinze ans au sein du Criigen (Comité de Recherche et d’Information indépendantes sur le Génie génétique) avec Joël Spiroux et Gilles-Eric Séralini. Une simple association 1901 qui a pourtant été capable de réunir de bout en bout les fonds de cette recherche (3,2 millions d’euros) que ni l’Inra, ni le CNRS, ni aucun organisme public n’avaient jugé judicieux d’entreprendre.

Une étude financée par Auchan et Carrefour

Comment ? Autre surprise : en sollicitant la Fondation suisse Charles Léopold Mayer. Mais aussi les patrons de la grande distribution (Carrefour, Auchan..), qui se sont réunis pour l'occasion en association. Depuis la vache folle, ces derniers veulent en effet se prémunir de tout nouveau scandale alimentaire. A tel point que c’est Gérard Mulliez, fondateur du groupe Auchan, qui a débloqué les premiers financements.
L’étude du professeur Séralini laisse donc présager une nouvelle guerre meurtrière entre pro et anti-OGM. Les agences sanitaires exigeront-elles de toute urgence des études analogues pour vérifier les conclusions des scientifiques français ? Ce serait bien le moins. Monsanto, la plus grande firme mondiale de semences transgéniques, laissera-t-elle faire ? Peu probable : sa survie serait en jeu. Pour une seule plante OGM, il y a une centaine de variétés. Ce qui impliquerait au moins une dizaine d'études de 100 à 150 millions d’euros chacune !

Le temps de la vérité

Sauf que, dans cette nouvelle confrontation, le débat ne pourra plus s’enliser comme par le passé. Dés le 26 septembre, chacun pourra voir au cinéma le film choc de Jean-Paul Jaud, "Tous Cobayes ?", adapté du livre de Gilles-Eric Séralini, et les terribles images des rats étouffant dans leurs tumeurs. Des images qui vont faire le tour de la planète et d’internet, puisqu'elles seront diffusées sur Canal+ (au "Grand Journal" du 19 septembre) et sur France 5 (le 16 octobre dans un documentaire). Pour les OGM, l’ère du doute s’achève. Le temps de la vérité commence.
Etude publié par la revue américaine "Food and Chemical Toxicology" :

> A lire : l'interview de Gilles-Eric Séralini, ainsi que des extraits de son livre "Tous cobayes!" (Flammarion), dans "Le nouvel Observateur" du 20 septembre.
 


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Merci Maryse d’avoir envoyé ce lien.