CONTE : Une boisson miraculeuse

Une histoire pour se rappeler que nous avons en nous-mêmes des ressources pour se transformer, et qu’il suffit juste d’apprendre comment les mobiliser... (D’après un conte chinois, source exacte non-retrouvée)



Un homme était désespéré d’être trop souvent le jouet de ses violents accès de colère qui occasionnaient beaucoup de problèmes. Car il prononçait alors des paroles grossières qu’il regrettait ensuite amèrement. Ou bien, il devenait brutal, agressif. Ce qui le chagrinait ensuite, car son vœu le plus cher était de vivre en paix avec lui-même et ceux qui l’entouraient. Il avait cherché par de multiples moyens à se débarrasser de la colère, sans succès. Il avait consulté beaucoup de médecins, de philosophes, de religieux. Mais rien n’y fit, la colère toujours réapparaissait sans crier gare.

Un jour, il décida de rendre visite à un vieux sage dont on lui avait dit le plus grand bien, et qui vivait retiré dans une montagne lointaine, afin de lui demander conseil. Il marcha fort longtemps, et après avoir cherché, parvint enfin à la hutte où vivait le sage à la si grande réputation. Le sage l'écouta puis alla chercher un petit flacon. Il lui recommanda, dès qu’il sentirait la colère monter, de boire très peu de son contenu, mais le plus lentement possible, à toutes petites gorgées, en ne pensant à rien d’autre qu’à cette boisson. L’homme était un peu désappointé, il se demandait bien comment un tel remède en si petite quantité pourrait l’aider... Mais il avait confiance malgré tout dans la sagesse du vieil homme, et après l’avoir remercié, il s’en retourna.

Un certain temps passa. L’homme avait scrupuleusement respecté les indications du vieux sage : à chaque fois qu’il sentait monter en lui le flot grondant d’une colère, il buvait lentement une infime quantité du flacon. Et au bout d’un moment, de façon inexplicable, la colère disparaissait. L’homme, satisfait, se demandait bien quel était cet extraordinaire remède capable de chasser toutes les colères, y compris le plus soudaines et les plus violentes. Le remède n’avait aucun goût ni saveur. Mais lorsqu’il en buvait en étant attentif à la moindre goutte, une sensation de grand calme et de bien-être finissait par l’envahir peu à peu, immanquablement. Il constata que, au fil du temps, les colères s’espaçaient, et qu’il utilisait de moins en moins souvent le précieux liquide.

Au bout d’un certain temps, il se rendit compte qu’il lui suffisait même parfois d’imaginer qu’il buvait le remède très lentement lorsqu’une colère apparaissait, pour qu’elle disparaisse quasiment aussitôt. Il se dit qu’il s’était peut-être guéri de ce mal qui lui causa autrefois tant d’embarras.

Plus tard, ayant vidé tout le contenu du flacon, l’homme retourna voir le vieux sage.

- Maître, quel est donc ce breuvage merveilleux capable de guérir les plus violentes colères ? Je n’en ai plus. Donnez m’en encore, je vous prie.

- Ce breuvage merveilleux, vous le connaissez fort bien, il est autour de vous et vous l’utilisez souvent sans vous rendre compte qu’il s’agit de votre remède.

L’homme protesta. Ce remède qu’il buvait avec tant d’attention, il serait capable de le reconnaître entre mille autres boissons !

- Maître, je vous prie, dites-moi ce qu’il y avait dans ce flacon.
- De l’eau.

L ‘homme sentit monter en lui la colère : le vieux sage se moquait de lui ! Il avait fait à deux reprises tout ce long chemin uniquement pour de l’eau ! Il était furieux. Le sage reprit la parole :

- Ce remède n’a rien de miraculeux. Ce n’est pas lui qui vous a guéri. En étant attentif à boire lentement, votre esprit se détournait de la colère. Celle-ci n’était plus nourrie par vos pensées, et donc disparaissait. Vous vous êtes guéri tout seul. Vous n’avez pas besoin de remède, seulement besoin d’apprivoiser votre colère. Et vous l’avez fait en orientant vos pensées vers ce que vous étiez en train de faire, c’est-à-dire boire de l’eau, tout simplement.

L’homme finit par se calmer puis réfléchit longuement sur les paroles du vieux sage. Après l’avoir remercié, il repartit, les mains vides cette fois, mais le cœur joyeux. Car maintenant, il savait comment se comporter avec la colère.

STAGE : Conter en famille (fin Août 2013)


















AVEC L'EXCELLENTE CONTEUSE FIONA MACLEOD

DU 23 (vendredi soir) AU 25 AOUT (dimanche midi) 2013. 
Le principe est que chaque famille est composée au minimum  d’un adulte et un enfant. Ceux qui ne participent pas au stage, peuvent participer à la veillée du vendredi soir (gratuitement), et peuvent s’inscrire pour la balade contée de samedi après midi et/ou pour le repas du dimanche midi.
J’ai eu le bonheur, en 2011, de revoir Fiona pour un stage 'Contes et Randonnées’ qui a illuminé mon été. Fiona a su me mettre à l’aise pour me lancer. J’ai pris beaucoup de plaisir à partager ce moment fort avec de belles personnes, souriantes et bienveillantes. J’imagine que le stage pour les familles doit être un très beau moment à partager avec un enfant. Faites circuler ! 

DOCUMENTAIRE : Des hommes à mi-chemin (Arte)

De très beaux témoignages d’hommes authentiques et vulnérables. 
ATTENTION : ce documentaire ne peut être visionné que jusqu’au lundi 1er avril (Arte +7)




Au début, quand ça a commencé, ils n'ont pas vraiment compris ce qui n'allait pas : un vague flottement, une désagréable impression de faux-semblant, des questionnements sur tout et tout le temps... Bref, la crise de la quarantaine : non pas celle - cliché - de l'homme qui plaque tout pour prendre le large ou suivre une gamine, mais celle, plus latente, d'une profonde remise en question. Qu'ils y soient encore plongés ou qu'ils viennent d'en sortir, six hommes se dévoilent en toute sincérité face à la caméra d'une femme. Avec tact, elle recueille leurs récits, chacun décrivant la crise et le cheminement qu'elle a provoqué. Des ruptures violentes qui les ont obligés à regarder en arrière, à décrypter leurs renoncements et leurs rêves, à affronter le regard de l'autre, l'avenir et la mort au bout, les changements de leur corps, pour finalement se libérer des valeurs familiales et des contraintes imposées par la vie et souvent remettre totalement en cause leur vie professionnelle et/ou conjugale.
(France, 2013, 52mn)
ARTE


STAGE : Intelligence Collective et le Vivant (Paris, 19-21/06)

3 jours d’expérimentation et d’initiation 

Comment nous inspirer des stratégies en durabilité développées par le vivant depuis plus de 3 milliards d'années?

Comment nous imprégner de son fonctionnement en intelligence collective pour notre propre durabilité et celle de nos organisations?

Stage les 19, 20 et 21 juin 2013, à Paris -
Animé par Gauthier Chapelle et Marine Simon, en collaboration avec l'Institut INSPIRE

Objectifs :
  • Expérimenter ce Tout dont nous sommes partie, ce vivant dont l'intention est de rester vivant et de se reproduire, ensemble.
  • Découvrir et s'approprier les 6 clés de durabilité du vivant, les « stratégies » et « postures » qu'il a développées pour assurer sa durabilité : diversité, coopération, intelligence collective.
  • Expérimenter et s'approprier les conditions systémiques de mise en œuvre de ces stratégies au travers des approches en intelligence collective. 
  • Expérimenter et s'approprier ces dernières grâce à des outils collaboratifs utilisables au quotidien, dans les collectifs auxquels vous appartenez (organisations, projets régionaux, enseignement, ...)
Pour télécharger le programme et en savoir plus sur les intervenants, cliquez ici

Conditions :

TARIF SPÉCIAL "Adhérents INSPIRE, BIOMIMICRY Europa et Orée". La participation aux frais est de 900 euros HT pour les 3 jours (repas non compris). Pour information, les tarifs publics sont de 1500 euros les 3 jours.

Pour adhérer à l'institut INSPIRE (30 EUR pour une personne physique), cliquez ici.


Réservation possible jusqu'au 24 mai 2013. Le nombre de participants sera limité à 12. Ne tardez pas à vous inscrire !

Pour plus de renseignements ou pour vous inscrire: info@inspire-institut.org



Commentaire de Thomas : Je connais bien Marine pour l’avoir vu animer plusieurs méthodes d’intelligence collective. C’est une très belle personne avec une énergie alignée et enracinée qui est aujourd’hui une amie proche. C’est un très beau cadeau de la vie que d'avoir fait sa connaissance. Il y a quelques mois, j’ai eu le plaisir de partager avec Gauthier un atelier en intelligence collective. C’est une personne inspirante, qui oeuvre pour une monde de coopération, en conscience, à partir de l’exemple du vivant. Si vous le pouvez, inscrivez-vous, vous ne le regretterez pas. 





VIDEO : Olivier Maurel (TEDx Saint Sauveur Square)



Bravo Olivier ! Sacré balayage du macro au micro, en passant par le divin en soi, le tout en musique ! ;o)  J’ai particulièrement aimé la métaphore : « la vérité est comme un phare, si nous ne sommes pas alignés, c’est là que les ombres apparaissent », même si j’aurai remplacé « vérité » par le « divin en soi ». ;o)


En savoir plus sur Olivier Maurel et Danone Communities :

Olivier Maurel travaille chez Danone.communities : il est responsable d’innovation sociale et de l’animation des communautés de cet incubateur de social businesses, au sein du Groupe Danone. Il a participé à 4 reprises au Forum Social Mondial et est coordinateur de la programmation TEDx Paris.

danone.communities est un incubateur de « social businesses », ayant pour mission de financer et de développer des entreprises à vocation sociale, bâties sur des modèles innovants, aptes à répondre à des questions de malnutrition et de pauvreté, à grande échelle. Ce fond est soutenu par le groupe Danone et Muhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank ; il est adossé à une SICAV gérée par les équipes du Crédit Agricole. Cet outils financier permet à tous ceux qui le souhaitent de donner du sens à leur épargne et d'investir dans des entreprises qui créent de la valeur économique et sociale, localement.

En marge de ses activités professionnelles salariées, Olivier participe à plusieurs mouvement en faveur de l'intelligence collective, l'émergence des Créatifs Culturels et la modernisation de nos architectures monétaires. Il a monté une structure adhoc pour soutenir ces initiatives : Kaleidographe.

POESIE: Printemps en haïku



 Rien d’autre aujourd’hui
que d’aller dans le printemps
rien de plus
                                               Buson

Poème court (17 syllabes), se suffisant à lui-même, accessible à tout lecteur, le haïku est un genre poétique créé au XVIIe siècle au Japon où il est toujours très pratiqué. Ses règles essentielles furent définies par Basho, un moine zen, qui l’employait dans ses notes de voyage, en conclusion d’une description ou d’une méditation.
De temps à autre
Les nuages accordent une pause
A ceux qui contemplent la lune
                                     Basho

Pluie de printemps –
au portail
le canard clopine
                                                                                             Kobayashi  Issa
 
Le saule peint le vent
sans avoir besoin de pinceau
                                                                                              Saryu
 


Faisant référence à la nature, aux saisons, au temps qui passe, empreint d’humour et de goût pour les choses simples, il raconte un moment de pleine présence au monde, dépouillé de considérations conceptuelles.

Ce printemps dans ma cabane –
absolument rien
absolument tout
                                                                                    Yamagucchi Sodô

Sur l’image sainte
elle lâche une fiente –
L’hirondelle !
                                                                                     Yosa Buson

A son tour, l’Occident s’essaie avec bonheur à cette forme qui s’écrit et se lit avec disponibilité et simplicité, et en laquelle les pratiquants de la Pleine Conscience percevront peut-être un écho poétique de leurs expériences méditatives.

                                                                              Chut !
              Si nous
faisons du bruit
                le temps
va recommencer
                                                                                           Paul Claudel

VIDEO : '10 minutes à ne rien faire du tout’ TEDx




A quand remonte la dernière fois où vous n'avez rien fait pendant 10 minutes entières ? Sans envoyer de SMS, ni parler, ni même penser ? Andy Puddicombe, expert en "attentivité" décrit le pouvoir transformatif de cette action : revigorer votre esprit pendant 10 minutes par jour, juste en étant attentif et en appréciant le moment présent à sa juste valeur. (il n'est pas nécessaire de brûler de l'encens ni de s’asseoir dans des positions bizarres).
Andy Puddicombe Full bio »
Traduit en français par Blandine Ricouart

TEMOIGNAGE: Quelles pratiques de la Pleine conscience avec les jeunes enfants en milieu scolaire? Appel à témoignage



Ce billet souhaite ici partager des expériences, des réflexions, des questionnements concernant Pleine conscience et enfance. Vos réactions, remarques, partage d’expériences seront les bienvenus, pour mettre en commun et s’enrichir mutuellement.  Vous arrive-t-il de proposer  à des enfants des pratiques adaptées de Pleine Conscience ? Qu’en pensez-vous ?

« La Pleine Conscience est l’énergie qui éclaire tout ce qui t’arrive ici et maintenant[1]. »  Elle permet de s’installer dans le moment présent, pleinement.  Unifié, le mental s’apaise.
J’enseigne en école maternelle. Les merveilleuses pratiques de la Pleine Conscience proposées au Village des Pruniers, fondé en 1982 par Thich Nhat Hanh, maître zen vietnamien, me nourrissent depuis deux ans. Le yoga traditionnel m’accompagne depuis une quinzaine d’années en pratique personnelle, depuis six ans comme professeure auprès d’adultes et d’élèves en milieu scolaire.  Mon souhait est de faciliter l’accès au yoga et aux pratiques de la Pleine conscience à de jeunes enfants, dans le respect  de leur personnalité, de leur devenir et de la laïcité.
Des activités et petits jeux suivants, trouvés ici et là dans des ouvrages (voir bibliographie) ou mis en œuvre au gré des besoins et idées, suggèrent  à l’enfant des outils et des pistes pour son bien-être, sa concentration, sa stabilité. Ils sont bien évidemment adaptés aux besoins spécifiques de l’enfant : apprendre par le jeu ; besoin de mouvement, d’espace ; alternance de moments calmes et dynamiques ; courte durée des activités, en restant à son écoute, en adaptant les activités selon sa réceptivité. Cela nécessite que l’adulte connaisse les pratiques de la Pleine Conscience pour les avoir expérimentées et vécues, afin de les restituer à sa façon sous forme ludique. Ces petits jeux, en plus de séances de yoga proprement dites,  prennent place dans le quotidien de la classe, selon les besoins et les possibilités. A chacun de se les approprier et d’accepter d’éventuels cafouillages, les séances pouvant être moins concluantes que d’autres.  Quand ils sont proposés au bon moment, ils sont très appréciés des enfants qui en redemandent !

Des petits exercices de bien-être et de concentration:
Bailler, s’étirer
Simplissimes à mettre en œuvre n’importe où et n’importe quand lorsque le besoin s’en fait sentir, mais souvent oubliés ou négligés, bâillements et étirements permettent de s’apaiser (les élèves et mais aussi la maîtresse ou le maitre si nécessaire…) et de retrouver un climat de classe de qualité.
Gonfler le ballon
Souvent réclamé par les élèves eux-mêmes : debout, on lève et ouvre les bras pour gonfler notre ballon, on s’enroule tout mou pour le dégonfler en accompagnant avec les bras…
Hum ! Je déguste
Les moments où il y a consommation de nourriture en classe sont des moments propices pour être à l’écoute de ses sensations et ressentir plaisir partagé et gratitude pour la nourriture. On observe la nourriture, on la hume, on la goûte bouchée par bouchée, on est attentif aux sensations : saveurs, textures ; on recherche les ingrédients … Des parents ont raconté que leur enfant leur apprend ensuite à la maison comment déguster !
Jeter à la poubelle
Matériel : feuilles de papier journal . Assis en cercle autour d’une caisse, déposer derrière chaque enfant volontaire une demie-feuille de journal. Chacun à son tour froisse sa feuille en formulant intérieurement (« dans sa tête ») ou à voix haute ce qui l’a embêté, puis la jette dans une grande caisse au milieu (attention, on ne jette pas une personne, mais par exemple quelque chose qu’elle a fait ! vigilance sur la formulation de ce dont on veut se débarrasser = lâcher prise).
Marcher en comptant
Sur le modèle de la marche méditative, marcher lentement « comme tel animal » en comptant jusqu’où on sait compter puis on recommence : activité très courte (nécessité de respecter le besoin de mouvement des enfants !), pour un déplacement d’un lieu à un autre par exemple.
Écouter la cloche
Matériel : un bol chantant. Écouter la cloche le plus longtemps possible : on peut s’aider en comptant mentalement (« en silence dans sa tête »), ressentir « son ballon » (respiration) qui se gonfle et se dégonfle. Idéal pour faire une pause et se recentrer.
Faire grandir ses doigts
Exercice amusant: on contracte très fort ses mains puis tout le corps, on serre très fort, puis on relâche en expirant  et en relâchant tout le corps : si les doigts n’ont pas grandi, c’est qu’on n’a pas serré assez fort… On rit bien.
Vu !
Lors d’un déplacement : observer et noter mentalement 5 éléments vus, puis les nommer ou les dessiner.
Éteindre la bougie
On mime le crac de l’allumette qui enflamme la bougie (un index). Cette bougie ne s’éteint que si on souffle longtemps et doucement… On ressent l’air expiré sur l’extrémité du doigt : c’était chaud, froid, doux ? Si on n’a pas réussi à l’éteindre, on recommence !

Autour des émotions :
Peu de place est accordée au domaine émotionnel en tant que tel en milieu scolaire, que ce soit à travers les albums mis à disposition des élèves, ou dans les pratiques de classe. Lorsqu’il en est question, c’est, au mieux pour les nommer, au pire pour les fustiger, mais jamais pour les prendre en compte en tant que telles, avec ce qu’elles génèrent de bienfaits, quand elles sont positives ; et ce qu’elles génèrent de souffrance, pour soi-même et pour les autres, quand elles sont négatives.
Les pratiques de la Pleine conscience proposent une autre approche de la vie émotionnelle, en invitant à reconnaître ce qui se passe en soi.
Les enfants sont réceptifs à une approche attentive et intériorisée d’eux-mêmes. Ils manifestent beaucoup d’intérêt pour les rares albums ou les contes et légendes racontés en classe qui  mettent en mots leurs émotions fortes. Leur est-il possible d’aller plus loin dans la prise de conscience d’eux-mêmes, de leurs émotions et la possibilité de leur « gestion » ? Suivant leur âge,  il n’est pas toujours dans leurs capacités d’analyser les racines de leurs émotions négatives (ce qui est difficile aussi pour les adultes…), ni laisser aller le ressenti, sans porter de jugement. Mais avoir fait l’expérience du calme intérieur  est une base ferme qui leur donnera peut-être un jour envie de la revivre à nouveau, en sachant qu’il existe des outils à leur disposition pour cela.

A disposition des élèves en classe :
Comment je me sens ?
Matériel : cartes des 4 « bonhommes » (type « smiley ») exprimant chacun une des quatre émotions principales : joie, peur, colère, tristesse. Les élèves qui le souhaitent peuvent placer la carte de leur prénom derrière une carte qui correspond à son ressenti  du moment.  Cette démarche libre, spontanée, sans commentaire, est très suivie. Elle peut s’accompagner d’un travail plus ciblé en petit groupe : quand ressent-on de la colère, de la tristesse ... ? Que peut-on faire pour aller mieux ? Des albums sont également un support intéressant (voir bibliographie).

Extraits pour nourrir sa réflexion :
Il y a des jeunes qui sont incapables de gérer leurs émotions fortes comme la colère, le désespoir… et ils se suicident. Ils sont convaincus que le suicide est le seul moyen pour mettre fin à leur souffrance. […] Pourtant dans les écoles, personne n’enseigne aux jeunes comment gérer une émotion.
Si nous pouvons leur montrer comment se calmer et se libérer de la pensée suicidaire, ils auront une chance de revenir à la vie et de l’embrasser à nouveau.[…]
Il faut d’abord savoir qu’une émotion est seulement une émotion, même si c’est une émotion forte. Une personne est beaucoup plus qu’une émotion. [L’émotion] vient, elle reste un moment, puis elle s’en va. Pourquoi faudrait-il mourir à cause d’une émotion ?
Ne vois-tu pas qu’une émotion est comme une tempête ? Si tu sais comment te protéger, tu seras en sécurité même au cœur d’une tempête. Une tempête peut durer une heure, quelques heures ou une journée. Si tu maîtrise la pratique [de la Pleine Conscience], tu pourras la traverser sans difficulté.
                                                                                                                             Thich Nhat Hanh – 2011

Si vous apprenez à vos enfants à reconnaître leurs émotions, à les sentir et à les supporter, vous leur procurez un apprentissage fondamental. Les émotions et les sentiments ne doivent pas être réprimés, transformés ni tout de suite exprimés. Il importe de pourvoir simplement les éprouver, leur prêter de l’attention, une attention qui soit amicale. […] Il arrive que des émotions soient difficiles à supporter, notamment à cause des pensées et des actions qui les accompagnent, mais il n’y a pas d’émotions qui soient tout à fait insupportables. Par ailleurs, une émotion vous renseigne sur ce que vous vivez, mais ne renseigne pas toujours sur la réalité. Il est important d’apprendre aux enfants ce qui suit :
-          On peut ressentir des émotions dans son corps, on peut leur accorder de l’attention jusqu’à ce qu’elles se modifient, sans pour cela se laisser entraîner par elles ou vouloir les réprimer. Il peut être utile de les traduire en mots ou de les dessiner.
-          On n’est pas ses émotions, on a des émotions. Je ressens de la tristesse, mais je ne suis pas un pleurnicheur.
-          Toutes les émotions sont naturelles, mais toutes les actions ne sont pas acceptables. On peut changer des façons d’agir, pas les sentiments.
                                                                                                                             Eline Snel – 2012

Bibliographie :
Pour les enfants :
Quelle émotion ! (Pour prendre conscience de ses émotions, les nommer ) ; Le yoga des tout-petits, Rebecca Whitford, Martina Selway, Gallimard jeunesse, 2011 (faire du yoga en jouant) et Le yoga des petits pour bien dormir, id. ; Grosse colère, Mireille d’Allencé, Ecole des Loisirs
Pour les accompagnateurs :
Relaxer les enfants à l’école maternelle, Michèle Guillaud, éditions Retz, 2004 (Des petits jeux et techniques) ; Calme et attentif comme une grenouille, Eline Snel, Editions Les Arènes, 2012


[1] Thich Nhat Hanh, Pratique de la méditation à chaque instant, Le courrier du Livre, 2011

VIDEO : Marc de la Ménardière « Plus de sens »



Changer de croyances pour changer de monde : un très beau témoignage de Marc de la Ménardière au TEDx Saint Sauveur Square. A partager sur vos réseaux sociaux préférés !

Merci Annette d’avoir partagé cette video qui est l’essence de ce que je pense et je ressens.

STAGE Communication Non Violente (CNV) 27-28/04, Paris



Un pas plus loin ? 

Améliorez votre communication et augmentez votre capacité relationnelle avec la Communication Non Violente (CNV)

Les 27 & 28 avril 2013, à Paris


Ce stage d’approfondissement à la CNV permet aux participants de vivre une expérience approfondie de CNV au travers des situations réelles que chaque stagiaire amènera. L’expérience montre que c’est le respect d’un rythme lent d’apprentissage qui permet une appropriation efficace de cette approche. Ce stage peut donc être vécu autant de fois que le participant en ressent le besoin dans son cheminement d’intégration.

Pour qui ?

  • toute personne ayant déjà expérimenté la CNV pendant au minimum 2 journées et qui souhaite progresser dans son apprentissage
  • toute personne pratiquant la CNV et qui souhaite explorer une situation qu’elle ne parvient pas à vivre selon le processus CNV

Vous souhaitez :

  • acquérir, de manière théorique et pratique, différentes facettes de la communication en groupe sous l’angle de la CNV
  • développer et approfondir la pratique de la CNV, de manière à pouvoir l’appliquer dans des situations relationnelles de plus en plus complexes
  • identifier et apprivoiser petit à petit ce qui peut faire obstacle à une communication collaborative respectueuse des besoins de chacun

Programme :

  • acquérir, de manière théorique et pratique, différentes facettes de la communication en groupe sous l’angle de la CNV
  • développer et approfondir la pratique de la CNV, de manière à pouvoir l’appliquer dans des situations relationnelles de plus en plus complexes
  • identifier et apprivoiser petit à petit ce qui peut faire obstacle à une communication collaborative respectueuse des besoins de chacun

Facilité par Vincent Houba, ce séminaire aura lieu à Paris - au bord du canal de l’Ourq, à 2 pas des Buttes Chaumont, du Parc de la Villette et du 104 – le samedi 27 et dimanche 28 avril 2013, de 9h30 à 17h30.

Renseignements et inscriptions auprès de Vincent : architecturesinvisibles@gmail.com ou au 06.51.21.48.70   
Télécharger la plaquette de présentation, les tarifs et le formulaire d’inscription ici