BIO : Définition et Labels

L’agriculture biologique et ses labels (sources Agencebio, Wiki)

Définition de l’agriculture biologique :

L’agriculture biologique est un système de production agricole basé sur le respect du vivant et des cycles naturels, qui gère de façon globale la production en favorisant l’agrosystème mais aussi la biodiversité, les activités biologiques des sols et les cycles biologiques.

Pour atteindre ces objectifs, les agriculteurs biologiques s'interdisent (et excluent réglementairement) l'usage d’engrais chimiques de synthèse et des pesticides de synthèse, ainsi que d'organismes génétiquement modifiés.

Les agriculteurs qui pratiquent ce type d'agriculture misent, par exemple, sur la rotation des cultures, l'engrais vert, le compostage, la lutte biologique, l'utilisation de produits naturels comme le purin d'ortie ou la bactérie Bacillus thuringiensis, et le sarclage mécanique pour maintenir la productivité des sols et le contrôle des maladies et des parasites.

Les fondements de l’agriculture biologique ont été traduits en des règles rigoureuses :
- principes de production, de préparation et d’importation,
- listes positives de produits utilisables (fertilisation, traitements, transformation…),
- définition des pratiques par type d’élevage,
- principes de contrôle, de certification, de sanction et d’étiquetage.


Les labels Agriculture Biologique

1/ Le label Agriculture Biologique, ou label AB, est un label de qualité français créé en 1985 et permettant d'identifier les denrées alimentaires issues de l'agriculture biologique. Propriété du ministère français de l’agriculture, la marque AB est définie par celui-ci et promue par l'Agence bio. Depuis le 1er janvier 2009 ses critères sont alignés sur le label bio européen, moins contraignant que le label AB initial.

Le label AB indique :
- Que l'aliment est composé d’au moins 95 % d’ingrédients issus du mode de production biologique, mettant en œuvre des pratiques agronomiques et d’élevage respectueuses des équilibres naturels, de l’environnement et du bien-être animal.
- Le respect de la réglementation en vigueur en France.
- Que la certification est placée sous le contrôle d’un organisme agréé par les pouvoirs publics français, répondant à des critères d’indépendance, d’impartialité, de compétence et d’efficacité tels que définis par la norme européenne EN 45011.


2/ Le label bio de l'union européenne est un label certifiant que le produit visé est conforme au règlement sur l'agriculture biologique de l'Union européenne. Le 1er juillet 2010, les législations relatives aux labels bio des différents Etats-membres de l’UE ont été harmonisées. La France a aligné le label AB sur le label bio de l’UE dès le 1er janvier 2009.

Au minimum, le logo garantit que :
- 95% ou plus des composants du produit sont issus de l'agriculture biologique
- le produit est conforme aux règles du système officiel d'inspection
- le produit provient directement du producteur ou du préparateur dans un emballage scellé
- le produit porte le nom du producteur, du préparateur ou du distributeur et le nom ou le code de l'organisme d’inspection

Le logo européen, auparavant facultatif, est devenu obligatoire le 1er juillet 2010 sur les nouveaux étiquetages des produits alimentaires préemballés. Il reste facultatif pour les produits importés. Dans tous les cas où il est utilisé, doivent figurer à proximité l'indication du lieu de production des matières premières agricoles composant le produit sous la forme : «Agriculture UE», «Agriculture non UE» ou "Agriculture UE/non UE", avec la possibilité de mentionner le pays, ainsi que le numéro de code de l'organisme certificateur.
Les logos nationaux et privés peuvent toujours être utilisés.


Etiquetage des aliments bio produits hors de l’UE

Pour être reconnus comme biologiques, ces produits doivent : 


- soit provenir de pays tiers dont la réglementation a été évaluée comme équivalente par la Commission européenne. Il s’agit actuellement de 9 pays : Argentine, Australie, Costa Rica, Inde, Israël, Japon, Nouvelle Zélande, Suisse, Tunisie.
- soit avoir obtenu une autorisation d'importation délivrée par le ministère compétent d'un État membre de l’UE.

Dans les deux cas, les produits doivent, lors de leur dédouanement, être présentés avec un certificat original de contrôle émis par l'autorité ou l'organisme de contrôle compétent.


Consommation et surface consacrée à l’agriculture biologique

En France, la consommation d'aliments issus de l'agriculture biologique a progressé de près de 10 % en moyenne par an depuis 1999. En 2005, l'agriculture biologique française représente près de 9% de l'agriculture biologique européenne.

Fin 2008, près des 2/3 des surfaces bio se situaient dans 6 Etats membres de l'Union européenne: Italie, Espagne, Allemagne, Royaume-Uni, France et Autriche. En 2009, le nombre d’exploitations engagées en agriculture biologique en France représentait 2,5 % de la surface agricole utile (SAU) nationale, contre près de 9% en Italie.

Les objectifs du Grenelle de l’Environnement sont d’atteindre 6% de la SAU d’ici à 2012 … Malgré la mise en place d’un ‘Fonds Avenir Bio’, le triplement des surfaces en bio d’ici à 2012 est peu probable. L’agriculture biologique se diffuse très lentement dans le milieu agricole professionnel et reste marginale, malgré les aides importantes à la reconversion. L’Agriculture biologique reste d’une certaine manière ‘militante’ et trouve la plupart de ses adeptes et défenseurs parmi les néo-ruraux et les mouvements écologistes des villes.


Bénéfices et polémiques

L'agriculture biologique a permis de maintenir ou de développer de nombreuses techniques et technologies innovantes dont la plupart se diffusent lentement dans l'agriculture conventionnelle et possèdent des avantages non négligeables :
- elle supprime la plupart des nuisances liées aux pesticides que ce soit pour les nappes phréatiques ou les eaux de surface, la faune et l'homme ;
- elle utilise beaucoup moins de matériaux issus de la pétrochimie et donc est moins dépendante des enjeux liés à la finitude du pétrole ;
- elle utiliserait moitié moins d’énergie que dans la production classique (en prenant en compte l’énergie nécessaire à la production d’engrais). Ainsi, la production classique dégagerait 2 à 2,5 fois plus de CO2 que la production biologique. (Martin Entz – Université de Manitoba).

En outre :
- elle est très favorable à la biodiversité ;
- elle augmente le nombre d'actifs par unité de surface (+20 à 30%) et contribue à diminuer l'exode rural ;
- elle est liée à une préférence pour les circuits courts soit par les normes (exemple : autoproduction obligatoire d'une part de l'alimentation des animaux), soit par conviction des producteurs et de ce fait, (1) revitaliserait le tissu socio-économique local, (2) éviterait des flux de marchandises facteur d'effet de serre.


Mais :
- elle augmente les prix des produits agricoles
- du fait de sa moindre productivité (en moyenne -20% selon les études) elle nécessite une plus grande quantité de terres cultivables pour obtenir la même quantité de nourriture
- pour les produits bio importés, le bilan au niveau gaz à effet de serre serait nettement défavorable en comparaison aux mêmes produits issus de l'agriculture conventionnelle locale.


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